Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il repleut. Tiens, il ne repleut plus. Tiens, il pleut encore. Tiens, il ne pleut encore plus. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Ah, crotte, zut, flûte ! Tout ce qu’il peut pleuvoir, c’est incroyable. Et on nous parle de sécheresse ? Demandez donc aux habitants du Pas-de-Calais, tiens ! Et quoi, donc ? Je n’aurais pas le droit d’être complotiste à mes heures perdues voire mouillées ? Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. C’est dingue, il fait super soleil, je suis obligé de fermer les volets dans le séjour pour que je puisse regarder la télé. En même temps, je ne la suis pas vraiment car je somnole. Non, je ne somnole plus. Tiens, j’ai un peu somnolé. Ah non, je ne somnolais pas. Tiens, j’ai tendance à somnoler. Non, je fermais juste les yeux pour réfléchir à ce que je pourrais faire : somnoler ?
Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, une giboulée. Tiens, c’est normal, nous sommes en mars, depuis hier et tout le monde le sait, en mars, un coup de barre et tiens, ça repart. Tiens, il pleut encore. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il pleut et il fait soleil en même temps. Tiens, Macron est sans doute derrière tout ça. Parce que « en même temps », c’est signé tout craché, ça, non ? Tiens, il crachine, justement. Tiens, il ne crachine plus. Tant qu’à faire, je préfère une bonne grosse ondée. Ou un gros abat d’eau mais du crachin, c’est tellement sournois et tellement petit joueur. Tiens, le ciel est vachement bas. Tiens, une éclaircie et un peu de ciel bleu. Tiens, un début d’arc-en-ciel. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il giboule. Tiens, il ne giboule plus. C’est bien, ça d’inventer des noms ou des verbes, non ?
Je me souviens : « il pleut, si on tuait papa
maman », une petite pensée pour Yves Navarre. Quand je pense qu’il est
mort depuis plus de trente ans, cette année, lui. Je me souviens très bien, il
a plu, ce jour-là. Mais à un moment, la pluie s’est arrêtée. Et alors, on n’a
pas pu tuer papa maman. Yves Navarre, ça ne me rajeunit pas, ça, tiens.
Justement, tiens. Tiens, il pleut. Tiens, il ne pleut plus. Tiens, il repleut.
Tiens, il ne repleut plus. Et moi, je suis tout raplapla. Pourquoi ? Parce
qu’il pleut, tiens. Parce qu’il ne pleut plus, tiens. Ah si, tiens, ça s’est
remis à pleuvoir. Je n’en peux plus. Je n’en pleus plus. Ça ne se conjugue pas
comme ça, le verbe pleuvoir. On ne peut pas dire « tiens, je pleus. Tiens,
je ne pleus plus. Mais il pleut quand même, tiens, au fait. Ah non, il ne pleut
plus. Ça change tout le temps. Et je n’en peux plus de ce billet, moi.
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