Enfin ! Enfin, j’ai retrouvé son nom. Ma prof de latin de quand j’étais au collège. À partir de la cinquième, à Saint-Maixent (j’ai fait ma sixième à Melle, à 25km de là) et je peux donc affirmer haut et fort que « omnia tempus sperantibus » (la traduction est de moi) et je suis super content car vraiment, ça faisait des semaines et des semaines que je cherchais, que je l’avais sur le bout de la langue, cette jeune prof dont c’était la première année d’enseignement, en 1971/1972. Je n’étais évidemment pas pubère. Et je me souviens d’elle comme d’un petit bout de femme, avec des lunettes rondes et une voix fluette. Ce qui ressortait d’elle, c’était une sensation de douceur et de gentillesse. Peut-être aussi parce que le latin, c’était en option et donc, en tout cas moi, ça me plaisait bien, en gros.
Bien sûr, parfois, c’était difficile mais ma curiosité naturelle pour tout ce qui était écrit et mon goût pour les langues, ça faisait pencher la balance du bon côté. Et pour tout vous dire, je l’aimais beaucoup, mademoiselle Moulia. Avec mon prof d’anglais, monsieur Faurie, c’étaient mes deux chouchous. Et quand j’ai disparu, quelques heures ou quelques jours, je ne m’en souviens plus très bien, ce sont des camarades qui m’ont retrouvé dans la forêt et monsieur Faurie qui me portait dans ses bras pour me ramener chez moi et mademoiselle Moulia qui me tenait la main pour me réconforter. C’était ma première nouvelle, environ 4 pages au petit format. J’étais fier de cette première tentative d’écriture non imposée. J’étais le jeune héros et les deux profs, les deux héros adultes, jamais oubliés.
Maintenant, pourquoi ce regain de goût, cette appétence revenue pour le latin ? Je ne sais pas mais ça m’amuse beaucoup. Enfin, quand je dis que ça m’amuse, c’est une façon de parler, ça m’amuse mais surtout, ça m’intéresse. Mais si je suis sûr, presque totalement sûr de ce nom, mademoiselle Moulia, une petite voix, au fond de moi, me dit qu’il reste une probabilité que je confonde avec quelqu’un d’autre. Alors pour l’instant, je reste avec ce nom-là et je viens d’écrire au rectorat de Poitiers et à mon ancien collège-lycée de l’époque et je vais bien voir si quelqu’un est capable de m’aider voire de me renseigner. Je ne demande pas grand-chose, j’aimerais juste un nom. Ça suffirait à me calmer. Et ça me ferait un joli cadeau de Noël. Comment ? Je ne fête jamais Noël ? Et alors, c’est vrai mais bon, hein ?...
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