Nous avons finalisé notre choix de végétaux pour la
terrasse que nous allons aménager mi-janvier. Ça nous aura pris un an et demi
pour nous décider et savoir ce que nous voulions réellement faire. On est assez
loin de nos premières hypothèses car nous avons fait appel à un jardinier
professionnel pour valider nos idées et selon les siennes, beaucoup de nos
coups de cœur ont dû disparaître de la liste de nos envies et des plantes que
nous ne connaissions pas forcément sont apparues et vont venir vivre avec nous.
Nous avons déjà reçu les jardinières depuis plusieurs semaines et le
goutte-à-goutte est quasiment prêt à fonctionner. Il ne reste plus que la
terre, les billes d’argile, le Bidim et les plantes à mettre. Et l’huile de
coude. Trois fois rien, si on y regarde de près. Et dans le lot, si j’ai réussi
à sauver les orangers du Mexique que j’adore, je n’aurai pas le romarin que je
souhaitais au départ.
En effet, Julien, notre jardinier en chef m’a proposé de mettre plutôt du romarin prostatum ou romarin prostatus et je me dis que pour un appartement habité par deux mecs de presque 65 et presque 80 ans, c’est plutôt cohérent. En effet, nous sommes tous les deux sous Permixon, le traitement presque naturel qui nous permet de pouvoir nous lever peut-être éventuellement un peu moins chaque nuit, parfois, de temps en temps mais pas souvent. Et donc, le romarin prostatus, c’est totalement raccord avec le président et moi. Et le romarin est connu pour être, entre autres, un bon décongestionnant de la prostate. Et même si c’est vrai qu’en cas de surdosage d’ingestion de romarin, on peut craindre des saignements de l’utérus, ça ne nous concerne pas, nous deux. Ni vraiment, ni directement. Et même avec la meilleure volonté du monde… Non, on a déjà la prostate.
Bref, je sens que je vais particulièrement l’aimer, notre romarin prostatus. Nos deux romarins prostati… Non, nos deux romarins prostati… Enfin, nos deux pieds de romarin prostatus. Parce que je sens qu’on va bien se comprendre, eux et moi. Outre ses vertus pour l’organisme, il faut savoir que le romarin prostatus a des feuilles brillantes, et qu’il croit en s’étalant. À la différence de certains croyants qui s’étalent dans leur foi. C’est également un végétal adapté aux topiaires. Mais il ne ressemble en rien à quelque prostate que ce soit. Du moins, à ma connaissance. Et quand je dis « à ma connaissance », je ne parle pas des prostates de ma connaissance, je parle de ma propre culture. Qui n’a jamais compris de romarin prostatus jusqu’à cette année ou du moins, jusqu’au 15 janvier 2025. J’ai hâte. Tout comme pour les vingt bulbes de tulipes que j’ai plantés. J’ai tout aussi hâte.
https://cestecritbysibal33.blogspot.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire