mardi 24 décembre 2024

Pyrénées, les divines en France

Bon alors, Marie, ma chérie, on le garde ? Oh, Joseph, mon chéri, je ne sais pas, c’est comme s’il n’était pas vraiment de moi, ce petit. Je ne sais pas par quelle opération de je ne sais quel saint Esprit il est arrivé dans mon ventre et ni pourquoi il en est sorti. Ah si, on le sait pourquoi il en est sorti, c’est que c’était le moment de sortir, pour lui. Mais non, pas forcément. Mais si, ça ne peut pas être autre chose. Mais non. Mais si. D’accord, je ne veux pas qu’on se chamaille pour ça. Non, tu as raison, restons unis, toi et moi, car maintenant, il va nous falloir l’élever, ce petit. On va devoir s’occuper de son ascension. Et pas forcément que sociale. Oui et tu vois, Joseph, c’est aussi ça que j’aime chez toi, c’est ton côté les pieds sur terre et donc, très rassurant. Pourtant, en tant que charpentier, je suis plus souvent en l’air qu’au sol.

Et comment on va l’annoncer à tes parents, mon chéri, que maintenant, nous sommes trois ? Ne t’inquiètes pas, ma chérie, ils accepteront le petit, tu vas voir. Tu les connais. Oui, je les connais et ça ne m’inquiète pas mais comment on va leur annoncer ? Tu sais quoi, ce matin, papa m’a appelé pour me parler d’une bonne affaire à saisir. Il y aurait deux-chevaux à échanger contre notre âne et notre bœuf et maintenant qu’on a ce petit avec nous, comme on ne va pas pouvoir marcher sur l’eau avec lui, on se déplacera plus vite avec deux-chevaux. Oh, Joseph, c’est gentil de la part de Jacob mais moi, j’ai peur d’avoir peur avec deux-chevaux, je suis tellement habituée à la vitesse de l’âne et du bœuf. Mais il faut accepter le monde moderne, ma chérie. Oui, mais avec ce petit qui nous est tombé dessus, je suis perturbée.

Je ne veux pas remuer le clou dans la plaie mais tu es sûre de ne te souvenir de rien ? Non, rien. Tu n’as aucune idée de quand ça a pu arriver ? Tu parles de la conception de ce petit ? Oui, parce que tu as bien dû sentir quelque chose, quand même. Non, vraiment. Et tu me connais, je ne sors jamais et la seule fois où je suis sortie, on était ensemble, c’était pour la cousinade, dans les Pyrénées. Oh bien sûr, il y a bien eu ce Gabriel, là, qui n’a pas arrêté de me coller de toute la soirée. Je le trouvais sympathique mais si ça se trouve, c’est loin d’être un ange. Et tu n’aurais pas accepté un verre de sa part, par hasard ? Je ne me souviens pas, mon chéri. Si ça se trouve, il t’a droguée avec du GHB. Mais on n’a pas de preuve. Ah ça, je risque de m’en souvenir longtemps de ce week-end dans les Pyrénées, les divines en France.

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