J’attends la police. Je sais, ce n’est pas une heure tout à fait normale, elle est même peut-être un peu indue pour attendre la police mais oui, j’attends la police. Car je l’ai appelée car ça devenait insupportable. Je n’en pouvais plus. Et moi, si je suis capable d’être patient, quand c’est trop, c’est loin d’être Tropico, c’est juste trop. Et trop, c’est trop. C’est même plus que trop. Je pense avoir une bonne capacité à encaisser les choses mais quand même, il y a toujours un moment où, comme tout le monde, j’atteins mes limites et là, allez savoir pourquoi, je pense que j’en suis exactement là. Je pense qu’au-delà, plus aucun billet ne sera valable. Et moi, ce que je veux, c’est vivre tranquille, c’est tout. Je ne suis pas exigeant mais quand on m’attaque, quand on me cherche, à un moment, on me trouve.
J’attends la police. Je sais, il est encore vachement tôt mais que voulez-vous, justement, moi, je suis un lève-tôt. Et peut-être que si j’étais habitué aux grasses matinées, je n’aurais pas eu ce problème à répétition et je n’aurais pas eu à appeler la police mais comme je ne vais pas changer ma façon de vivre pour quelques cons, je continue de me lever tôt, de me lever quand ça me plaît, quand ça m’enchante et tant pis pour ceux qui m’emmerdent au point d’en arriver à appeler la police car c’est bel et bien ce que je viens de faire. J’ai appelé la police et on m’a dit qu’on m’envoyait un équipage mais bon, combien seront-ils ? Deux ? Trois ? Quatre ? S’ils viennent avec un véhicule comme on en voit souvent, ils ne peuvent pas être plus de quatre. Et pour moi, peut-être que deux suffiraient à cette heure-là.
J’attends la police. Je sais qu’il fait encore nuit mais je vais les reconnaître, forcément. Qu’ils soient deux, trois ou quatre. Attendez, un instant, je reviens… … Justement, c’était la police qui me rappelait pour me dire que l’équipage arrivait et que je me tienne prêt à leur ouvrir quand ils vont sonner à l’interphone. Alors, comme je suis encore en tenue de nuit (caleçon flottant et tee-shirt), je vais peut-être aller m’habiller car là, j’ai peur qu’il y ait une confusion. Surtout s’ils sont trois ou quatre. Et même deux. Je ne suis pas là pour m’amuser, j’attends qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on prenne mes doléances en compte. Pourquoi ai-je appelé la police ? Je ne vous l’ai pas encore dit ? C’est vrai ? Ah mais je ne sais pas si je vais avoir la place qui m’est quotidiennement impartie pour vous le dire. Zut.
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