jeudi 17 octobre 2024

arpeggione (Schubert)

Il suffit parfois d’un mot, le hasard, une rencontre. Quand je lis un bouquin, il m’arrive souvent de noter un mot que je ne connais pas ou que j’ai oublié ou alors, s’il est question d’un auteur, d’une œuvre musicale ou autre, dès que je suis en capacité de le faire, je fais les recherches nécessaires et je m’informe, je me documente et je découvre. Avant-hier, alors que j’étais sur « Ils vont tuer vos fils » de Guillaume Perilhou, un petit bouquin très dense de par le fait qu’il n’y a pas beaucoup de paragraphes, le style est rapide, les phrases serrées, même les dialogues et le sujet n’est pas des plus légers, un jeune qui finit en établissement psychiatrique car il n’est pas très équilibré à cause de son père. Et de sa mère, aussi, malheureusement. Désolé pour un tel résumé mais c’est difficile de condenser en quelques lignes seulement un livre aussi dense.

Je ne vous en dis pas plus car je crois qu’il faut le lire quand on aime ceux qui écrivent nerveusement, dans l’urgence, comme pour fuir vers une liberté. Et dans ce « petit livre », à un moment, il est fait mention d’un disque qu’un surveillant de l’établissement psychiatrique écoute régulièrement pour ne pas dire tout le temps. Il s’agit de l’Arpeggione de Schubert. Personnellement, je ne connaissais pas cette œuvre alors que j’aime bien ce compositeur. Je suis toujours ému, troublé, touché quand j’écoute mon CD des suites pour violoncelle mais l’Arpeggione, non, là, je n’en avais jamais entendu parler ou alors, je l’ai oublié mais ça m’étonne. Non pas que je sois meilleur que tout le monde mais bon, en écoutant quelques extraits, j’ai tellement vibré, là encore, que ça n’est possible que je l’ai déjà entendu sans réagir. C’est beau, c’est du Schubert.

À la différence des suites pour violoncelle, là, dans l’Arpeggione, il y a du violoncelle et du piano, mes deux instruments préférés. C’est romantique à souhait mais il paraît qu’à l’origine, ça a été composé pour un arpeggione, justement. C’est un instrument une guitare munie d’un chevalet, tenu entre les genoux comme un violoncelle et joué avec un archet. On l’appelle aussi guitare d’amour. L’arpeggione n’a connu qu’un succès éphémère et il n’en resterait qu’une douzaine dans le monde, aujourd’hui. Rien n’est conservé de son répertoire spécifique si ce n’est cette sonate de Schubert, considérée comme un chef-d’œuvre absolu par les connaisseurs. Vous l’avez compris, j’aime Schubert et je suis heureux d’avoir « découvert » cette œuvre magistrale et superbe. Je remercie Guillaume Perilhou pour ça aussi. Car son livre, vraiment…

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