Un petit lapin
s’est caché dans le jardin, cherchez-moi, coucou, coucou, je suis caché sous un
chou. Je me souviens, en chantant cette comptine, on faisait plein de
gestes : on mettait nos mains sur la tête pour faire les oreilles, on se
cachait les yeux pour montrer qu’on était caché, et on faisait un cercle avec
les mains pour montrer le chou. Et moi, ça m’a bien plu. Je me revois très bien
le jour où je l’ai entendue pour la première fois, cette petite rengaine et je
peux vous dire que j’ai retenu les gestes tout de suite. C’est vrai qu’ils ne
sont pas compliqués mais quand même, ça reste un début de chorégraphie malgré
tout. C’est de la mémorisation et de la coordination paroles/gestuelle. Ça aide
les petits à devenir grands. Ce qui, quelque part, est toujours le but ultime,
quand on est enfant.
Remuant son nez, il se moque du fermier, cherchez-moi, coucou, coucou, je suis caché sous un chou. Là, on se touchait le nez avec un doigt qu’on bougeait, on faisait semblant de rire pour se moquer du fermier et on se cachait de nouveau les yeux avant de refaire un cercle pour bien montrer qu’on était sous un chou. Ah oui, peut-être que chez les enfants, le but ultime n’est pas seulement de devenir grand, beau et fort comme papa et maman mais aussi de rester leur enfant car on le sait, au fond de soi, cette période de la vie est très protectrice pour la majorité d’entre nous. On aimerait grandir tout en restant encore le petit garçon ou la petite fille de ses parents. Parce que c’est tellement bon de se laisser porter et de n’avoir que si peu de choses à gérer. Le temps de l’amour et de l’insouciance.
Lissant ses moustaches, le fermier passe et repasse, il ne trouve rien du tout, le lapin mange le chou. On fait comme si on avait des grandes moustaches avec ses doigts, on fait comme si on marchait en bougeant les bras en rythme et on fait non avec un doigt avant de remettre ses mains sur la tête pour faire les oreilles et de faire comme si on était en train de manger un truc avec les mains en cercle. Et je peux vous dire que moi, cette comptine, je l’ai chantée, chantée, chantée. Maintes et maintes et maintes fois. Je l’ai même mise en scène pour le Noël des enfants à la Scaib vers 1985-1988 (je ne sais plus très bien) mais ce dont je me rappelle le plus, c’est que quand on me l’a apprise, la première fois, j’avais 17/18 ans, c’était aux Pibolous, le groupe folklorique dont je faisais partie.
https://cestecritbysibal33.blogspot.com/
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