Depuis quelques jours, je souffre officiellement d’une fasciite plantaire et non, ça n’a aucun rapport avec le Rassemblement National (il fallait que je la fasse, celle-là, sinon, je l’aurais refoulée et ça m’aurait fait ballonner et j’aurais pu devenir un peu acariâtre) mais bon, je souffre vraiment d’une fasciite plantaire. J’aurais dû écouter ma mère. Quand elle me disait que je marchais trop, mentalement, je lui répondais « cause toujours, à mon âge, je fais ce que je veux » et j’ai continué de marcher trop, une moyenne de 17 000 pas par jour depuis plusieurs mois mais le problème, ce n’est pas le nombre élevé de pas, c’est la manière dont je marche. Pas forcément avec les bonnes chaussures et pas forcément dans des endroits pratiques (beaucoup de pavés là où j’habite) et donc, ceci explique cela.
Mais une fasciite plantaire, c’est quoi, Loïc ? (Loïc, c’est mon kiné) : une fasciite plantaire, c’est une aponévrosite plantaire. Oui mais mon médecin m’a dit que j’avais une ténosynovite, qui a raison, entre vous deux ? C’est moi, m’a répondu Loïc. OK mais c’est quoi la différence ? Viens, je vais te montrer sur le squelette, là-bas. Je l’ai suivi et il m’a expliqué et j’ai peut-être un peu compris mais pas sûr que ça soit totalement. Une aponévrosite plantaire, c’est une inflammation de l’aponévrose plantaire. Ah oui, dit comme ça, c’est nettement plus clair, je te remercie, Loïc. Je suis là pour ça, Stéphane. Et ça se soigne ? Pas vraiment. Il te faut moins marcher, prendre des antalgiques, surveiller ta posture et faire quelques exercices, je vais t’en montrer deux ou trois. Bon, et la ténosynovite, alors, c’est quoi du coup ?
Une ténosynovite, plantaire ou pas, c’est comme une tendinopathie... Une tendinite ? Non, une tendinopathie, c’est le vrai nom. C’est donc une tendinopathie, c’est-à-dire une inflammation d’un tendon qui s’accompagne de l’inflammation de la gaine synoviale qui entoure le tendon. Ça concerne les sportifs ou les personnes qui font un métier répétitif. Moi, je ne suis pas un vrai sportif mais j’ai un métier répétitif : la retraite, c’est un peu tous les jours la même chose, non ? Et c’est ce que m’avait diagnostiqué mon toubib, une ténosynovite plantaire du premier rayon. Ou au premier rayon. Non, je te confirme l’aponévrosite. Bon, je vais devoir prendre mon mal en patience, alors ? Oui, et probablement porter des talons, des talonnettes avec du gel. Pfou, ce n’est pas vraiment le pied, tout ça, franchement, hein ?
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