mercredi 23 octobre 2024

j’ai peut-être eu 21 ans, un jour, dans ma vie

À la fin du deuxième paragraphe de mon billet d’hier, sur les tulipes, j’ai évoqué le fait que j’avais 21 ans lors de mon premier séjour en Allemagne. C’était fin décembre 1981 et janvier 1982. En réalité, j’avais 22 ans mais c’est tout comme, à cet âge-là, on n’est pas plus regardant que ça sur le nombre exact d’années. Enfin moi, si, je l’étais mais ça, c’est une autre histoire. Bref, j’avais conclu ce paragraphe en m’exclamant « waow » (mais sans point d’exclamation, comme d’habitude) et si c’est sans doute passé inaperçu aux yeux de la majorité de mon lectorat, à mes propres yeux, je m’en suis bien rendu compte. Et c’est vrai que pendant le reste de la journée, je me suis posé plusieurs fois la question : j’ai eu 21 ans, moi, un jour dans ma vie ? Eh bien, même si la réponse est oui, ça ne veut rien dire.

Ça ne veut rien dire parce que moi, 21 ans, ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Bien au contraire. J’avais encore bien trop d’illusions, à cette époque-là et avec le recul, je sais bien que je ne vivais pas dans la réalité et même si je n’étais pas malheureux, comme je n’étais pas spécialement heureux non plus, vous comprenez bien que bon, voilà, quoi, hein ? Oui, parce que moi, j’ai eu 21 ans, un jour. Et il s’en est passé des choses quand j’avais 21 ans : l’élection de François Mitterrand, par exemple, en mai 81. Élection dont je suis passé à côté car je bossais au Chêne Vert et j’étais déjà et encore à côté de la plaque de toutes les réalités. Et quand j’ai eu 21 ans, j’ai rencontré Arnold et ça a été un grand moment, le courant est passé tout de suite entre nous et nous nous sommes revus et encore.

Mais à côté de ça, qu’ai-je fait de mes 21 ans ? Aujourd’hui, quand je me penche sur mon passé, j’ai essuyé plus de refus que d’acceptations, j’étais plutôt mal dans ma peau et je ne savais pas trop dans quelle direction aller. Je pensais que j’avais le monde à portée de main mais il m’aura fallu attendre un peu pour en avoir une partie à portée de doigts. Disons que ça a été une année de transition car aussitôt après, comme je suis un bon petit soldat, j’ai eu 22 ans et là, il s’en est passé des choses plus importantes : par peur et par paresse, j’ai renoncé à aller vivre en Allemagne mais je suis entré chez Scaib où j’ai passé 19 ans de ma vie professionnelle. Là, j’ai touché certaines réalités et j’appréciais alors mieux mes rêves, mes fantasmes et mes illusions car je savais faire la part des choses. C’était mieux.

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