mercredi 9 octobre 2024

la mort ou le silence

Il y a des moments où tes écrits me manquent. Et pas que les tiens mais là, alors que je n’ai pas beaucoup pensé à toi, ces jours derniers, ces temps-ci, ces temps derniers, soudain, tout m’est revenu en pleine face, tout à l’heure alors que je ne pouvais plus dormir et alors que c’était une heure plutôt indue. En bonne indue forme. Et ça m’a rendu triste et se lever avec une espèce de petite mélancolie, on ne peut pas dire que ça motive beaucoup. Encore que… Oui, encore que chez moi, la mélancolie, la nostalgie, parfois, souvent, ça peut me servir de moteur et de savoir que j’allais tout de suite t’écrire, dans le vide mais t’écrire, ça m’a donné envie de me lever et de passer quelques instants avec toi. T’écrire en poche restante. Autrefois, c’était vrai, quand j’écrivais sur du papier. Maintenant, c’est à l’ordinateur.

Et maintenant, je suis tout seul. Tu n’es plus là. Si je t’écris, c’est totalement unilatéral car tu ne me réponds pas, tu ne me réponds plus. Tu ne me répondras plus, ça j’en suis quasiment sûr et certain et je ne comprends toujours pas vraiment pourquoi. Parce que je ne pensais pas que ça aurait pu nous arriver. Que ça aurait pu t’arriver. Que tu sois si capable de silence. Si brutalement. Si égoïstement. Si, si, égoïstement.  Je ne te le reproche pas, je constate et je fais avec. Je fais sans toi. Et même si on pourrait pu penser que d’autres viendraient, tu parles, Charles, personne n’a pris ta relève. Et je ne suis même pas sûr d’avoir envie que ce soit quelqu’un d’autre. Tu es comme un trou béant dans ma vie et tant pis pour moi. Tant pis pour nous. Je sais qu’on ne peut jamais revenir en arrière quand quelque chose de réel s’est produit mais bon…

On peut tenter de réparer ou de colmater mais pas dans les relations. Pas dans les sentiments. Pas quand quelqu’un a complètement disparu. Il n’y a pas beaucoup de choses contre lesquelles on ne peut rien : la mort et le silence. Si tu meurs, je fais avec ton absence définitive. Si tu te tais sans me dire pourquoi, je fais avec des questions, des doutes et des regrets. Car j’ai l’impression que peut-être j’aurais pu faire quelque chose mais comme je ne sais pas quoi. Alors que toi, une fois du côté de la mort, même avec des super pouvoirs, je resterais totalement impuissant et entre les deux, ta mort ou ton silence, je ne sais pas ce que je préfère. Moi, en tout cas, sache-le (tu le sais déjà si bien), je suis là, je suis toujours là, je suis encore là. Si jamais l’idée de me faire un signe te passait par la tête, je saurai le voir. Parce que, entre toi et moi…

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