Merci Mymy d’avoir évoqué le jeu du 7, 14, 21 car moi, je n’ai pas osé. J’y avais vaguement pensé mais je n’ai pas osé car je trouvais que c’était un peu malvenu de faire l’apologie d’une forme d’alcoolisme de jeunesse (et pas que) comme ce que j’ai pu connaître quand je travaillais au snack-bar, le Chêne vert, à Saint-Maixent, en 1981. D’ailleurs, je me souviens du soir du 10 mai, quand Mitterrand a été élu, je travaillais au bar et une copine-cliente est venue m’embrasser en me disant que c’était le plus beau jour de sa vie et moi, tout occupé par ce boulot, je ne m’étais rendu compte de rien. Passons, sinon, je vais encore me reprocher d’être hors-sujet. Et donc, oui, dans le bar, nous avons fait deux ou trois soirées de 7, 14, 21 et j’avais trouvé ça très sympa. Même si un peu hard, aussi.
Je me souviens qu’une fois, nous avions fermé le bar à 2h, comme la loi nous l’imposait et nous nous étions enfermés, nous avions fermé les stores et nous devions jouer en faisant le moins de bruit possible au cas où la police ferait une ronde et franchement, jouer au 7, 14, 21 sans faire de bruit, au début de la partie, c’est OK mais au fur et à mesure, pas vraiment. Alors, nous avions migré dans la salle arrière, celle du snack. Et dans les premiers tours, les commandes étaient plutôt gentilles : un galopin, un ballon de blanc, un blanc-limé (avec de la limonade), éventuellement un baby de whisky ou une dose de pastis mais avec le temps qui passe, les esprits qui s’échauffent et la volonté d’embarrasser certains joueurs, les commandes sont devenues de plus vachardes. Voire dangereuses.
Je me souviens un pastis-vin rouge carrément imbuvable. Et d’autres mélanges un peu contre nature. Mais le pire du pire et là, je n’ai vraiment pas pu, alors que nous étions largement éméchés, soudain, je me suis retrouvé à devoir boire un verre de lait et quand on sait que je ne peux pas en boire, du lait, je suis passé pour un mauvais joueur et la soirée s’est terminée là-dessus. Je m’en fous mais comme je ne voulais pas vomir à cause du lait, j’ai préféré ne pas continuer. Depuis, je n’ai jamais rejoué au 7, 14, 21. Et là, ce matin, je me dis qu’on pourrait breveter une version un peu sadique : le 7, 14, 21-champagne. Et le pire, pour moi, ce serait de devoir commander et/ou payer mais ne jamais faire 14 et donc, ne jamais pouvoir en boire. Ah la, la, non, je ne veux pas jouer à cette version-là non plus. Jamais.
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