Il y a des expressions un peu étranges (quand on y regarde de plus près) pour définir son amoureux ou son amoureuse. D’aucuns parlent de leur moitié d’orange ou de leur moitié, pour simplifier. Je veux bien mais c’est très catholique de penser que l’une est la moitié de l’autre car, et tout le monde le sait, c’est plus généralement les hommes qui parlent de leur femme comme de leur moitié, rarement l’inverse. Sinon, ma moitié d’orange, ça fait un peu vieillot. Enfin, moi, je trouve. Mais ce qui est amusant, c’est que parfois, les amoureux disent l’un(e) de l’autre qu’il (ou elle) elle leur double. J’ai trouvé mon double. Mon double, c’est ma moitié. C’est vachement logique. On devrait en parler à Cyril Féraud pour son jeu 100% logique, tiens. Je toucherais peut-être des droits d’auteur pour ça…
On peut aussi parler d’âme sœur (pour les filles) et d’hameçon (pour les garçons) surtout quand les nanas ont harponné un mec. On peut aussi parler de son autre moi mais là, ça frise l’égocentrisme. Voire l’égotisme. Je me souviens de cette très belle chanson de Maurane et Lara Fabian et même si j’en préférais largement l’une à l’autre, Tu es mon autre, ça m’a toujours parlé. Parce que dans les paroles, il est question d’amitié (qui peut devenir amour) entre deux personnes et tout y est cité : « Âme ou sœur, jumeau ou frère de rien, mais qui es-tu ? Tu es mon plus grand mystère, mon seul lien contigu. Tu m’enrubannes et m’embryonnes et tu me gardes à vue. Tu es le seul animal de mon arche perdue. Tu ne parles qu’une langue, aucun mot déçu, celle qui fait de toi mon autre, l’être reconnu… Toi, tu es mon autre… »
Bien sûr, quand on parle de sa moitié, on ne parle pas en lieu et place du mari de Mymy Mathie qui lui, pour elle, est bel et bien son double. Et même si je sais qu’il n’est plus convenable de parler de nains pour des gens de petite taille (ce n’est pas ça qui compte, pourtant) mais je me demande ce que ça fait à une naine quand on amoureux nain lui dit « tu es ma moitié » car la moitié d’un nain, ça ne fait pas grand, hein ? « Tu seras ma dernière seconde… Toi, tu es mon autre… » Non, moi, je n’ai jamais pensé que les gens que j’ai aimés ou que j’aime sont ma moitié, mon double, mon âme-sœur ou mon âme-frère et encore moins de la soupe aux poireaux et aux pommes de terre et encore moins du velouté de chou-fleur. Ce n’est pas très glamour de dire à la personne qu’on aime : tu es mon velouté de chou-fleur.
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