jeudi 21 novembre 2024

vous avez choisi le silence

Vous n’êtes pas ici en garde-à-vue et pourtant, vous avez choisi le silence. Je me demande bien pourquoi. Je ne suis pas là pour vous mettre mal à l’aise ou alors, vous m’avez mal compris. Et je vous rappelle que je ne suis ni inspecteur ni commissaire de police, ni juge, ni greffier, ni qui que ce soit d’autre dans le domaine juridique. Non, je suis juste un mec qui vous salue quand il vous croise et qui pensait pouvoir engager une conversation même banale, même anodine avec vous. Vous avez positivement répondu à mon bonjour et vous avez parlé le premier pour dire que cet endroit était sympathique et agréable. Et j’ai poursuivi cette conversation à bâtons rompus avec vous. Jusqu’à ce que… Jusqu’à ce que vous fassiez silence. Comme si soudain, vous aviez perdu la parole. Ça me trouble.

Vous n’êtes pas ici en garde-à-vue et pourtant, vous avez encore choisi le silence, comme la première fois que nous nous sommes vus et que nous avons communiqué ensemble. Vous avez préféré mettre fin à notre échange en vous murant dans un silence qui me perturbe car c’est comme si soudain, vous n’étiez plus dans le même monde que celui dans lequel nous étions quelques minutes auparavant. Je ne comprends pas les gens qui passent d’un état de convivialité (presque trop) enthousiaste à un état mutique. Comme si quelque chose s’était éteint en vous. Comme votre capacité à dialoguer venait de mourir alors que vous-même, vous êtes toujours en vie. Aussi, je vous le dis sans méchanceté, je pense que je vais changer de table ou de rame. Je ne veux pas vous déranger.

Vous n’êtes pas ici en garde-à-vue et pourtant, pour la troisième fois en quelques mois, alors que nous continuions de nous croiser aux hasards de la vie et c’est la troisième fois que vous préférez tomber dans ce silence qui me pèse. J’avais déjà imaginé que je ne donnerais plus aucune suite à aucune de vos nouvelles tentatives pour que nous communiquions, vous et moi mais là, j’ai encore succombé parce que je vous aime bien même si je vous connais peu. Je vous connais peu mais je reconnais que je me demande si finalement, j’ai envie d’en savoir plus sur vous. Je connais surtout vos silences, quand j’y pense mais vos silences ne me parlent pas assez fort pour que je sache rester près de vous. Aussi, je vais vous laisser, nous ne sommes peut-être pas faits pour continuer de nous croiser ainsi.

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