mercredi 20 novembre 2024

victime pendant l’enfance

Je voudrais apporter mon témoignage à tous ceux, édifiants, qui sont mis au jour, depuis quelques temps. Je voudrais parler de ce que j’ai vécu pendant mon enfance, des terribles épreuves que personne ne peut souhaiter même à son plus grand ennemi mais que voulez-vous, quand la parole doit se libérer, il ne faut surtout pas la brider. Je dois aussi vous dire, en remarque liminaire, que si j’ai mis du temps à me décider d’apporter ma pierre à l’édifice, c’est sans doute que j’en ai un peu assez d’entendre ce genre d’informations dans les journaux télévisés, à la radio ou dans la presse écrite. Et j’en ai encore plus qu’assez d’entendre certains minimiser ces souffrances. En aucun cas, un enfant ou une femme qui se fait violenter ou violer ne l’a cherché. Penser ça, c’est renier la gravité de tous ces actes.

J’ai eu une enfance heureuse, dans une famille aimante, avec mon père, ma mère et mon grand-frère d’à peine un an et demi plus vieux que moi. C’étaient les années 60, on n’a manqué de rien. On vivait dans un appartement dans une HLM mais nous avions une salle de bains (avec une baignoire sabot), de l’eau courante et même de l’eau chaude, maman avait un lave-linge et bref, nous baignions dans un certain confort. J’ai fait mes classes de maternelle dans une école publique et mon primaire dans une école privée. Dans les deux cas, les garçons et les filles n’étaient pas mélangés. Nous restions entre mecs sauf dans les cas où nous avions des maîtresses d’école et des professeures. J’étais un bon élève et même si j’ai fait mes deux communions, je n’ai jamais aimé les cours de catéchisme. Eh oui, déjà rebelle.

Et ce qui m’est arrivé est absolument terrible et c’est la première fois que j’en parle, ce matin : mes parents n’ont jamais divorcé et si j’ai bien reçu une ou deux punitions (une claque sur les fesses, ça n’a jamais tué personne, à cette époque-là) ((j’étais globalement un enfant plutôt sage)) et j’étais très bon élève car il me semble bien que je n’ai jamais raté aucun prix d’excellence, que ce soit en cours ou en fin d’année scolaire, tant que j’ai été en primaire. Et jusqu’en quatrième, j’étais plutôt encore bon. C’est là que tout a basculé. Comprenant qu’il ne m’arriverait rien de grave : aucuns attouchements de la part d’un prêtre, d’un professeur ou un membre de ma famille, j’ai décidé de me tourner vers ceux du fond de la classe. Ma vie était sans doute trop linéaire. Je n’ai jamais été abusé, c’est dramatique.

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