lundi 20 janvier 2025

impersonnels et/ou défectifs

Pour en terminer avec mon obsession des verbes, en ce début d’année (qui est de moins en moins « début »), j’aimerais vivement parler de ceux qui sont impersonnels ou limités. Et apporter une précision importante, ceux qui sont impersonnels, c’est très officiel mais ceux qui sont limités, c’est moi qui les ai qualifiés ainsi. Commençons par ceux qui sont impersonnels, c’est un choix personnel de ma part. Et ceux qui sont limités sont également un choix personnel mais limité. Bref, parmi ceux qui ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier, exclusivement : il y a grêler, neiger, pleuvoir, bruiner et venter, pour commencer. Et là, on peut tout de suite remarquer que ça ne concerne que la météo ou, plus précisément, les intempéries. Suivez mon regard. Sinon, il y a chaloir, advenir et s’agir. En plus, tous ces verbes n’ont aucune forme au mode impératif.

Ce n’est peut-être pas bien d’être aussi sectaire mais on ne va pas les changer, c’est trop tard. Mais vous n’avez pas lu le pire. Prenez le verbe falloir, non seulement il est impersonnel mais en plus, il n’a pas de participe présent. Pas plus que de gérondif présent. C’est un comble, non ? Attendez, j’ai dit une bêtise dans le premier paragraphe, pleuvoir, ça peut se conjuguer au pluriel : ils pleuvent, non mais des eaux pleuvent, oui. Cette particularité se retrouve dans les verbes suivants : échoir, s’ensuivre et saillir. Bon, tout ça, encore, ça passe ; Mais pour les verbes qui ne s’emploient qu’à l’infinitif présent (oui, il y a un mode infinitif passé – avoir aimé, par exemple) : bienvenir, méfaire et accroire. On les appelle aussi verbes feignants. C’est vrai, ça, ils pourraient faire un effort et se conjugué dans d’autres modes et d’autres temps. Autres temps, autre mœurs.

Il y a également des verbes très particuliers comme ceux qui n’ont pas de passé simple ni de subjonctif. Et là, j’en vois qui ouvrent des yeux ronds comme une queue de pelle : c’est quoi le subjonctif ? C’est quoi le passé simple ? Justement, le passé simple, comme son nom l’indique, c’est un passé simple, ça devrait être accessible à tout le monde. Même aux jeunes. Surtout aux jeunes. Je suis un nostalgique du passé simple mais je maîtrise moins le subjonctif, je l’avoue. Bref, abstraire, distraire, extraire, traire, absoudre et clore, pour ne citer que ces verbes-là, en font partie. Et Macron sait que dissoudre aussi. Pour finir, une liste de verbes n’existant qu’à l’infinitif, au participe passé et au gérondif passé : forfaire, issir, férir, occire et forclore (américain ?) En réalité, les verbes que je qualifie de limités sont des verbes défectifs. Mais pas forcément défectueux.

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