lundi 22 décembre 2025

faire les gros doigts

Ah, il n’y a pas que Nicole S., mon ancienne patronne de quand je travaillais dans le mareyage qui faisait de l’à-peu-près avec les expressions, non, depuis quelques temps, je m’y suis mis, moi aussi. Parce que parfois, il peut m’arriver de me mélanger les pinceaux, de me prendre les pieds dans le tapis et/ou de prendre ma vessie pour une lanterne. Reste à savoir ce que sont mes pinceaux, le tapis et ma lanterne car pour le reste, je vois très bien de quoi je parle : mes pieds et ma vessie. Et donc, l’autre jour, alors que je voulais dire « faire les gros yeux » à quelqu’un, je me suis retrouvé à lui dire « attention, je vais te faire les gros doigts » et là, tout en disant ça, je me suis rendu compte que c’était non seulement faux mais en plus, que ça pouvait avoir un double ou un triple sens et que j’allais encore passer pour un coquin. Voire pour un obsédé qui cherche à passer inaperçu.

En même temps, rien n’est totalement faux. Il n’y a qu’à demander à toutes les boîtes échangistes de la région. Dans aucune d’elles, on me connaît. Ou alors, sous un faux nom. Ou un pseudonyme. Parce que franchement, à part dans ces lieux de perdition, où serais-je amené à faire les gros doigts à quelqu’un ? Bon, on ne va peut-être pas passer le réveillon là-dessus. J’ai dit à quelqu’un de faire attention, sinon, j’allais lui faire les gros doigts, et alors ? Finalement, où est le mal ? Mais je dois reconnaître que mon expression m’a bien plu même si elle n’est qu’une boulette. Et je m’imagine en train de dire ça à des enfants et… Non, attendez, oubliez ce que je viens d’écrire. Je ne dirai jamais ça à un enfant. Je ne veux pas d’histoire, moi. Je ne veux pas me retrouver en garde-à-vue et encore moins en prison. Tout ça pour avoir simplement fait un mot d’esprit. Juste de l’humour.

Non, je vais plutôt parler de la deuxième expression récente qui m’a beaucoup amusé. Celle-là, elle n’est pas de moi mais du président. Il nous parlait de l’époque où il élevait des poulets dans une ferme du sud-ouest. Et comme il avait rapidement fait connaissance de gens locaux, des autochtones, ils se rendaient peu ou prou des services. Et un couple, celui qui lui fournissait les poussins que le président allait élever, faisant aussi de la charcuterie, entre autres, après avoir tué le cochon (jamais le même, je vous rassure) et un jour, la femme a demandé si elle pouvait venir mettre son jambon dans son chai, au président. « Est-ce que je peux venir mettre mon jambon dans ton chai ? » Encore une expression qu’on ne trouve que dans les clubs libertins de Bordeaux ou dans toute la France. Ou dans la bouche de certaines personnes qui ont des idées derrière la tête. Ou des idées derrière tout court. Des idées derrière ? Ça existe des fesses qui pensent ? J’sais pas.

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

faire les gros doigts

Ah, il n’y a pas que Nicole S., mon ancienne patronne de quand je travaillais dans le mareyage qui faisait de l’à-peu-près avec les expressi...