dimanche 10 mars 2024

le retour à une vie plus remuante

Avant-hier, je déplorais la tristesse d’une ville qui se meurt tout en essayant de se débattre pour survivre. Hier, le président et moi, nous sommes rentrés sur Bordeaux. Et là, nous avons retrouvé un hyper-centre (où nous habitons, désormais) très bruyant, même un dimanche en fin de journée. Des magasins fermés car au-delà d’une certaine heure, le jour du seigneur, c’est portes closes mais les terrasses toujours ouvertes et bondées malgré le temps mitigé. Nous avons retrouvé les vélos, les trottinettes électriques et les planches à roulettes en liberté totale même sur les espaces piétonniers. Nous avons retrouvé des gens qui ne respectent pas les autres. Qui avec son téléphone dont l’ampli est allumé. Qui à crier comme s’il était seul au monde. Qui à marcher sans regarder où il met les pieds et dans qui il peut rentrer.

Oui, nous avons retrouvé toute cette jeunesse souvent peu éduquée qui ne pense qu’à elle-même, qui se gave de fast-food, qui boit de la bière à outrance à un âge souvent bien trop jeune, qui fume et pas que des cigarettes, qui s’habille avec des vêtements griffés et qui ne s’écarte pas quand elle avant vers des gens plus âgés. Non, cette jeunesse à qui tout est dû. Le moindre égard. La moindre lumière. La moindre attention. Comme si le soleil et levait et se couchait dans le nombril de chacun d’elle. Cette jeunesse biberonnée aux smartphones et aux réseaux asociaux. À l’image avant tout. Au paraître avant tout. Sans savoir ce que veut dire le mot, le verbe être. Entre Saint-Maixent qui se meurt et Bordeaux qui se dégrade, je me demande bien quel est le pire de ces deux maux. Et quand je pense qu’il n’y a aucun remède.

Oui, je suis ronchon, depuis deux jours. Je suis ronchon car attristé par tout ce que je vois. Je me dis que j’ai eu de la chance de connaître autre chose, un autre monde, un autre mode de vie. Je ne vais pas pleurnicher en me lamentant sur l’inutile « c’était mieux avant » mais quand même, avant, il y avait des choses qui valaient mieux que maintenant. Parce qu’on connaissait le mot respect. Parce qu’on savait marcher en regardant autour de soi. Parce qu’on était capable de voir un vol d’oiseaux dans le ciel. Parce qu’on risquait moins de mettre les pieds dans une crotte de chien. Parce que tout ne nous était pas dû. Parce que tout était à faire. Vous savez quoi ? Samedi, j’ai pris un ancien poème à moi et avec l’intelligence artificielle, j’en ai fait une chanson. Cela m’a-t-il rendu heureux ? Fondamentalement, non. Hélas. Trois fois hélas.

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