lundi 2 décembre 2024

presque Royan, il y a longtemps

En venant à Saint-Maixent, dimanche, j’ai vu le panneau de la sortie d’autoroute pour Royan et je me suis fait la réflexion suivante : il y a longtemps. Déjà, je n’étais pas venu chez maman depuis fin juin mais en plus, cette fois-là, je n’avais pas fait attention à cette indication de sortie pour Royan. Les kilomètres passent comme le temps et les éternités s’accumulent. Mais au fond de moi, je sais que c’est ainsi, peut-être pas immuable mais bien parti pour durer. C’est un peu le principe des absences qui pèsent, c’est qu’elles n’en finissent jamais. Et Royan, pourtant… Bah, je dis ça mais en plus, si je veux être honnête, Royan, ça ne restera toujours qu’une image, pour moi. Pour toi et moi. Parce que nos n’y sommes jamais allés ensemble et jamais je n’ai eu l’idée de t’y rejoindre. Surtout pas. Mais le droit au rêve…

Je connais un peu Royan pour y avoir passé une soirée ou deux quand j’étais jeune adulte, il y a bien longtemps, au siècle dernier. Je connais aussi Royan pour y avoir dormi, il y a une bonne quinzaine d’années, juste histoire d’assister à un spectacle de cabaret. Et je me souviens très bien de cet hôtel sympathique en front de mer. Et enfin, j’ai juste frôlé Royan, il y a quatre ou cinq ans, quand je suis allé rendre visite à un ancienne collègue de la région parisienne, ma grande époque Scaib-Sonepar mais ce n’était pas vraiment Royan, c’était juste Saujon, sans échelle de valeur. Et à l’époque, je ne te connaissais pas. Non, je viens de dire une bêtise car après quelques recherches, je peux affirmer que le cabaret, c’était en 2006, Saujon en 2019 et toi, toi, c’était en 2018, donc, je te connaissais, la dernière fois.

Que sommes-nous devenus ? Avant toi, après toi, il reste Royan mais jamais avec toi. Ça ne sera pas un regret au moment de partir mais juste un petit pincement au cœur. J’aurais aimé, oui, un jour, j’aurais aimé prendre la sortie 36 et continuer jusqu’à Royan mais j’ai compris que je me devais de rester philosophe, c’est ainsi et ça le restera sans doute. Il est des amitiés comme des amours (et réciproquement), il ne faut jamais forcer les choses mais le manque peut rapidement être le même. Pffft, je ne guérirai jamais de ces petites blessures qui m’ont construit. Celle qui te concerne est la dernière jusqu’à ce qu’une autre ne m’arrive. Avant, je pensais souvent à toi. Maintenant, c’est parfois mais c’est toujours un peu pareil, quand ça me prend, ça me fait toujours un peu mal. Et ça continue encore et encore.

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