vendredi 29 mars 2024

pas de vagues

Il y a des films qui vous foutent une claque dans la gueule et celui que j’ai vu hier après-midi, Pas de vagues, de Teddy Lussi-Modeste, en fait partie. Je savais que j’allais voir un long-métrage sur un prof qui se fait accuser de harcèlement par une élève et que la direction du collège dans lequel il enseigne ne fait que semblant de le soutenir même quand il reçoit des menaces de mort mais je ne pensais pas avoir un tel choc. Ni subir une telle violence à la fois verbale et physique même si sur ce dernier point, elle n’est que suggérée, la plupart du temps. Ce film aurait pu être un documentaire tant il m’a semblé parfaitement décrire la réalité, celle qu’on ne nous dit pas toujours ou pas vraiment. Cet irrespect plein de morgue dont font preuve les élèves. Qui plus est, dans un collège, même pas dans un lycée.

Bien sûr, le film pêche pas une espèce de manichéisme de premier niveau mais dans certains cas, il faut bien décrire un certain fait : il y a le bon (le jeune prof de français – matière des plus nobles, s’il en est) et il y a les méchants (les élèves – en grande partie ; le frère de l’élève accusatrice ; la plupart de ses collègues et le proviseur) et, effectivement, le « héros » (malgré lui) est bien seul contre tous. Bien sûr, il manque un autre point de vue explicatif, celui de la jeune collégienne qui a décidé d’enfoncer son prof. On devine les motifs qui l’ont poussée à faire ça mais rien n’est clairement dit. Il n’en demeure pas moins que ce film explique bien comment un mensonge peut dégénérer en presque conflit social et comment on peut ne pas être soutenu du tout par sa hiérarchie qui ne veut pas faire de vagues.

En effet, le proviseur ne pense qu’à lui et préfère avoir des points pour espérer une mutation dans un meilleur établissement plutôt que d’épauler le prof en difficulté. C’est pitoyable. C’est hallucinant. C’est la vérité, on la connaît ou on la devine mais surtout, on se demande quoi faire contre ce genre de situation. Contre ce genre de comportements. Rappelons que c’est exactement ce genre de mensonge qui a été proféré contre Samuel Paty et on sait comment le pauvre homme en a été bien puni. Et aujourd’hui, alors qu’on sait que la collégienne qui l’avait accusé, à l’époque, a été reconnue comme menteuse, c’est trop tard pour le professeur. Et dans le film d’hier, la question est posée : pour ne plus vivre dans l’insécurité, que reste-t-il à un professeur injustement incriminé ? Le suicide ? Putain de réseaux sociaux.












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