lundi 9 septembre 2024

quel bonheur d’avoir un mari qui ronchonne

Mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur, mon Dieu quel bonheur, d’avoir un mari si ronchon… Ah oui alors, qu’est-ce qu’il a été ronchon. Hier encore (comme le chantait Aznavour), quand il est rentré à la maison, il n’a eu de cesse de se plaindre de tout mais pas de se plaindre en gémissant, non, mais de se plaindre en critiquant. Rien n’a eu grâce à ses yeux. Ça a commencé par l’infirmière qui lui a dit à 9h qu’elle allait revenir pour les derniers soins et les papiers avant sa sortie. Et elle n’est arrivée qu’à 11h20. Pendant ce temps-là, il a bougonné dans sa barbe de quatre jours. Puis, il m’a trouvé trop bavard et trop remuant et là, il a ronchonné. Et quand ça a été le moment de partir, je marchais trop vite et là, il a grommelé.

Quand enfin, nous sommes arrivés à la voiture, il a maugréé contre le fait qu’il avait du mal à se plier en deux pour s’assoir dedans et une fois que j’ai commencé à rouler, il a critiqué tout ce qu’il y avait autour de nous : les autres véhicules, les piétons, les vélos, les planches à roulette, les trottinettes, les scooters, les fourgons, les camions, les trams et il s’en est fallu de peu qu’il ne fasse la même chose avec les hélicoptères, les tanks et les sous-marins. Sans oublier les ronds-points, les dos-d’âne, les ornières dans la chaussée, les feux quand ils passaient au rouge et les pavés. Et il a même réussi à marmonner quand il a vu que je passais par les facs de Talence au lieu du centre de Pessac. Sauf que très vite, il a quand même reconnu que j’avais eu raison, c’était moins pénible. Qu’est-ce que j’aurais entendu, sinon ?

Enfin, nous avons passé les trois bornes dans les petites rues qui nous emmènent à notre garage, qui n’est pas en dessous de notre immeuble. Et là, je ne l’ai pas beaucoup entendu sauf qu’il commençait à avoir un peu mal au ventre. Il me l’a dit en faisant une grimace. Et une fois dans notre appartement, il a encore trouve le moyen de rognonner et moi, comme j’en avais déjà assez, j’ai vite filé à la pharmacie ou, joie et bonheur, je suis resté plus de 40 minutes avant de tout récupérer pour les soins post-opératoires. Mais je lui ai dit, au moment du repas, que ce serait un peu mieux pour tout le monde qu’il soit moins négatif. Mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari qui rentre à la maison, mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari si ronchon… Comment ? Mais non, qui vous a dit que je parlais du président ?

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