samedi 21 décembre 2024

masser sa dinde

Il paraît (même s’il ne faut pas toujours croire ce que les autres disent) que pour avoir une bonne dinde, à Noël, il faut bien la masser avant la cuisson. Avant de l’enfourner. Maintenant, reste à savoir s’il est consentante pour un massage ou si on ne lui demande pas son avis parce qu’elle est déjà morte, déplumée et éventuellement fourrée. Là encore, pour la fourrer, on aurait pu lui demander son avis au préalable car je vous rappelle que balance ton porc, ça marche aussi pour les dindes, pour les oies blanches, pour les thons et tout et tout.  Après, pour masser sa dinde, il n’est pas utile de prendre des huiles de massage mais seulement des épices et du beurre. Et là, moi, je m’interroge, j’aime beaucoup les massages mais si quelqu’un m’en proposait un avec des épices et du beurre, je ne suis pas sûr de me laisser faire.

Et là, vous allez voir comment les choses sont bien faites car parler du massage des dindes, avec ou sans leur consentement (j’insiste sur ce dernier point), avec les sous-entendus et les clins d’œil un peu grivois que je suis en train de me faire tout en écrivant, ça me rapproche de ce dont j’avais promis de parler suite à mes billets sur Épicure et la concupiscence. Bien entendu, la dinde ne sait pas trop ce que ça peut vouloir dire, concupiscence car elle a globalement peu d’éducation philosophique et encore moins sexuelle. C’est comme pour les poules, les pintades et même les cailles. Ce sont des volatiles qui aiment se faire fourrer. Grand bien leur fasse. Mais qu’ils ne viennent pas se plaindre quand on les sort du four pour les manger, ils n’avaient qu’à se défendre au lieu de se faire attraper pour finir sur une table de Noël.

Et pour terminer ce billet en beauté, je vais donc revenir sur cette notion de concupiscence, c’est Baudelaire qui écrivait : « L’âpre stérilité de votre jouissance Altère votre soif et roidit votre peau, Et le vent furibond de la concupiscence Fait claquer votre chair ainsi qu’un vieux drapeau » dans Femmes damnées, faisant partie des Fleurs du mal. Je crois que là, au vu de cette strophe de ce long poème, on peut tout à fait comprendre le lien avec le fait de masser une dinde avant de l’enfourner et la concupiscence dont peut faire preuve chaque être humain qui sommeille en chacun de nous. Nous sommes tous des êtres humains ? Parfois, on est en droit de se le demander mais en cette période de Noël, on va dire que je suis tout amour (une fois n’est pas coutume) et que cette pensée est à mille lieues de moi. Quoique, quoique…

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