Cette nuit, celle qui vient de passer, l’air de rien, c’est
la dernière nuit ici avec les chiens chez le patron, qui est rentré de l’hôpital
depuis deux jours. Parce que normalement, je n’ai plus besoin de faire de
permanence car à partir de ce midi, Pauline arrive et prend le relais. Et moi,
comme ça, je vais pouvoir partir à Paris Dourdan, mardi midi, comme
prévu. Ça va me faire tout bizarre de retrouver mon lit, ce soir. Mon lit, mes
draps, ma couette et ma serviette éponge pour protéger mon oreiller pour les
sommeils un peu mouvementés et qui dit « mouvementé », chez moi, dit
transpiration. Mais heureusement, ça m’arrive moins souvent qu’auparavant.
Peut-être parce que je me suis régulé avec l’andropause. Allez savoir. En même
temps, ça n’intéresse personne, ce genre de détails personnels.
Donc, ce matin, je vais remballer les affaires que j’avais installées dans cette chambre qui est devenue un peu la mienne et dans la salle d’eau attenante, qui est devenue aussi un peu la mienne. En toute franchise, je préfère ma salle d’eau chez moi. L’eau y est chaude plus vite et le pommeau propose un jet plus puissant. Et quand je lis, le soir, avant de dormir, je trouve que le lit est bon mais l’interrupteur un peu loin (ou alors, mes bras ont rétréci) et ça manque de prises électriques pour charger mon portable mais ça, je m’en fous un peu parce que je le fais le matin de bonne heure. Alors voilà, tout à l’heure, j’irai défaire les draps pour les mettre au sale. Au revoir le drap housse, au revoir le drap du dessus, au revoir les taies d’oreiller. Au revoir le couvre-lit (jeté de lit, comme dit le patron, justement.)
Ce soir, je dormirai chez moi. Oh, pas pour longtemps puisque dès mardi soir, je dormirai à Dourdan (sauf imprévu de dernière minute car je ne sais ni annuler, ni interdire les imprévus) et donc, normalement, si tout se passe bien, si le train ne déraille ni à l’aller, ni au retour, je dormirai de nouveau chez moi vendredi prochain, le 28. Est-ce que je vais m’y habituer ? M’y réhabituer ? Est-ce que je ne vais pas être un peu, totalement perdu. En même temps, je n’ai pas une vie nocturne plus intense que ça, en règle générale, je lis, je m’endors, je dors, je rêve, je me réveille, je me lève pour faire pipi, je me rendors, je dors, je rêve, je me réveille et je me dis que c’est une nouvelle journée qui commence et que tout ira peut-être bien. Ça ne dépend pas que de moi. Mais on s’y fait, à la longue. On se fait à tout.
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