Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, voilà combien de temps que tu es reparti. Tu m’as dit cette fois, c’est le dernier voyage, pour nos cœurs déchirés, c’est le dernier naufrage. Au printemps tu verras, je serai de retour, le printemps c’est joli pour se parler d’amour. Nous irons voir ensemble les jardins refleuris et déambulerons dans les rues de Paris… On n’est pas obligés de se parler d’amour pour s’aimer, on peut aussi « juste » se parler d’amitié. D’ailleurs, entre l’amour et l’amitié, qui reste le plus souvent ? J’ai bien ma petite idée mais je ne veux pas choquer la ménagère de moins de cinquante ni celle de plus. Non, sans plaisanter, c’est vrai que ça fait déjà une éternité que tu es parti et nous, nous t’attendons. Et quand je dis « nous », je ne parle pas de moi à la première personne du pluriel, nous, je parle de deux ou trois autres et moi. Chacun se reconnaîtra. Eux deux en particulier.
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà, craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois. À voir Paris si beau dans cette fin d'automne, soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne. Je tangue, je chavire, et comme la rengaine, je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne. Ton image me hante, je te parle tout bas et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi… Alors, sans aller jusque-là et même si c’est vrai que cette chanson de Barbara (une de mes préférées) me vient tout de suite à l’esprit quand je pense à toi, quand je pense à ton retour, je me dis que tant pis, j’assume, j’ai hâte que tu reviennes car toi aussi, tu fais partie de ceux que j’aime. Et chaque matin, quand je me réveille, dans cette chambre qui est devenue la mienne depuis plusieurs semaines, je m’interroge : dis, quand reviendras-tu, dis, au moins le sais-tu ? Tu sais, j’ai un petit blues, ce matin. Mais ça ira.
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours, j'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour, si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs, je reprendrai la route, le monde m'émerveille, j'irai me réchauffer à un autre soleil, je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin, je n'ai pas la vertu des femmes de marins… Moi non plus, mais moi, c’est pire, je n’ai aucune vertu. Ce qui n’est pas grave car je vis bien avec ça. Ça fait si longtemps que je suis comme ça. Il n’empêche que même si je n’ai pas de vertu, j’ai des valeurs. Et tu fais partie de celles-ci. Quand j’aime, j’aime vraiment. Et je deviens vite une louve, une lionne ou une chatte : il ne faut pas toucher à ceux que j’aime et tu en fais partie et quelqu’un ou quelque chose t’a touché et mon premier réflexe, ça a été de sortir mes griffes mais il n’en a rien été, je me suis posé. Je t’attends.
https://www.youtube.com/watch?v=qGBDIjuZtXk&ab_channel=Barbara-Topic
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