Quand on connaît ma vie, ce que peu de gens peuvent affirmer, il y a bien des choses qui peuvent expliquer pourquoi j’ai mal comme ça un peu partout : pied gauche, genou droit, lombaires, cervicales et même certains doigts, certains jours. En effet, déjà, quand j’étais jeune, comme j’ai un peu dansé… OK, ce n’était pas aussi drastique que la danse classique mais bon, aux Pibolous, nous montions sur scène pour présenter les danses d’antan et bien souvent, j’avais des sabots de bois aux pieds. Ça, ça m’a sans doute laissé quelques traces. Ensuite, quand je suis arrivé à Paris, la seconde fois, à l’automne 81, il a bien fallu que je vive et comme j’étais bien jeune et bien gaillard, j’ai fait une petite carrière dans le porno. D’abord comme assistant mais comme j’avais toujours un truc qui dépassait dans le cadrage des caméras, on m’a demandé de carrément jouer.
Autant vous dire que dans le porno, on vous fait prendre des positions physiques auxquelles vous ne pouvez pas croire en théorie alors qu’en pratique, si, quand même, à mon grand étonnement. « Mais, cette jambe, là, elle est à moi ou à… ? » Je me souviens très bien d’avoir posé cette question pendant un tournage, probablement celui qui s’appelait « le jeune poitevin n’est pas boiteux de partout », un film qui a fait un flop, vous ne pouvez même pas avoir idée. Ben si, la preuve, personne n’en a jamais entendu parler, parmi celles et ceux qui me lisent. En même temps, combien de mes lecteurs et trices sont friand(e)s de films pornographiques, hein ? Bon, et ce n’est pas tout, quand j’ai travaillé dans le BTP, j’ai quand même du marteau-piqueur pendant plusieurs mois. Attendez, non, je me trompe, là, c’était encore dans ma période porno…
Après, je me suis aussi un peu esquinté en me remettant au tennis, entre 24 et 29 ans. J’ai joué à assez bon niveau. Et le tennis, on le sait tous, ce n’est pas bon pour les articulations, entre autres. Ça me rappelle que j’avais un assez bon service. D’ailleurs, quand je servais, justement, on pouvait toujours voir le gros trou de balle sur le terrain car j’avais une force incroyable dans le bras droit, à l’époque. À propos de bras droit, quand j’ai travaillé chez Scaib, j’étais justement celui du directeur financier et du directeur commercial et je peux vous dire que j’en ai fait des grands-écarts, avec eux. Mais chut, personne ne l’a su, à l’époque. Enfin bon, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je paie tous ce que d’aucuns pourront qualifier d’excès alors que moi, je me suis juste contenté de vivre au jour le jour. Et faire ce que j’avais envie de faire, sur l’instant. Je n’ai jamais été carriériste.
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