lundi 18 août 2025

on a recommencé à respirer

Ouf, ça y est. Pour un peu, j’irais dans une chorale d’église et je chanterais tous les alléluias du monde. Avec force conviction et tout mon cœur. Parce que, vraiment, je peux vous le dire, on en a au plus qu’assez de ces chaleurs interminables. Et écrasantes. Et assommantes. Et blessantes. Et tuantes. Et toutes ces choses en « ante… » Nous n’en pouvions plus. Je n’en pouvais plus. Et j’ai failli m’exiler dans un pays devenu exotique : la Normandie. Quand j’entendais le président me dire que là-bas, dans l’Orne, il passait ses après-midis dehors sous les arbres, légèrement aéré par une petite brise, ça me faisait enrager et moi, quand j’enrage, ça ajoute à la chaleur ambiante. C’est un peu comme les climatiseurs. Ça refroidit le dedans mais ça réchauffe le dehors. Et en ville, plein de climatiseurs branchés, ça aggrave le réchauffement climatique.

La semaine passée, mercredi et jeudi après-midi, je suis allé au cinéma voir deux films que j’ai plus que moyennement aimés. L’un parce que je me suis lourdement endormi devant et l’autre parce que les personnages me fatiguaient et je n’ai justement pas réussi à m’endormir devant. Je peux vous dire que j’avais eu l’excellente idée de prendre un petit blouson de soie, très léger car dans la salle, jeudi, la clim devait être inférieure à 20°, je me les suis gelé (les couilles) et j’ai même mon sexe qui a rétréci comme si j’avais plongé dans un lac trop froid pour lui. C’est complètement idiot de programmer l’air conditionné à moins de 20° quand il en fait le double dehors. Car quand on sort, c’est encore plus terrible. Bref, heureusement, depuis hier, on est redescendu en dessous des 30 degrés. Il était temps. Et on va pouvoir enfin respirer normalement.

Enfin, quand je dis normalement, rien n’est garanti mais ça ne peut pas être pire que ces quinze derniers jours. Si, l’année prochaine, peut-être. Et quand je pense qu’au mois de juin, deux climatologues avaient reçu des menaces de mort proférées par des climato-sceptiques car ces derniers ne voulaient pas entendre parler de canicules à venir. Je suis comme la Vénus de Milo, les bras m’en tombent. Y a vraiment des cons. C’est comme ceux qui ont tronçonné l’arbre (un olivier) en hommage à Ilan Halami. Qu’est-ce qu’ils ont dans le crâne, ces gens-là ? Ah oui, c’est vrai, un espace vide à louer. Alors quand on voit tout ça, je ne sais pas si on peut dire qu’on va vraiment pouvoir respirer. Et face à ces barbares, je me dis que je préfère encore subir des canicules. Au moins, elles respectent les morts, elles. Jusqu’à preuve du contraire.

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