jeudi 9 mai 2024

à perdre la raison

Aimer à perdre la raison, aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon et ne connaître de saisons que par la douleur du partir, aimer à perdre la raison… J’ai toujours eu plus de facilités à aimer qu’à être aimé. Et comme je le disais, comme je l’écrivais plus jeune, j’ai souvent aimé tout seul dans mon coin, j’ai souvent aimé dans le vide et là, j’en ai quelques resucées, cette année. Tout ça parce que j’ai le cœur qui a battu sa chamade, oh, pas que cette année, ça fait déjà un petit moment que ça dure et en plus, j’ai eu le plaisir de retrouver mon grand cahier vert, rempli dans les années 90 à 92, au siècle dernier et j’ai relu ce que j’avais écrit pour certains coups de cœur, certains coups de foudre, certains coups d’amour. Mais attention, uniquement dans le vide, hein. Personne n’en a jamais rien su.

Ah, c’est toujours toi que l’on blesse, c’est toujours ton miroir brisé, mon pauvre bonheur, ma faiblesse, toi qu’on insulte et qu’on délaisse dans toute chair martyrisée… Pourtant, on ne peut pas dire que j’ai manqué d’amour même si on n’en a jamais assez. Ni quand j’étais enfant, ni quand je suis devenu adulte mais là, je ne sais pas pourquoi, je ne sais quelle mouche-cupidone m’a piqué mais ça m’a repris comme en l’an quarante. J’ai des envies d’aimer. J’ai des envies de grand-huit émotionnels. Je suis en manque de mélodrame. J’ai envie d’attente et d’espérance. J’ai envie de leur contraire : de désespoir et de signes de vie. De signes de qui le sait. De qui pourrait le savoir. J’ai envie de me morfondre en me demandant où, quand et comment. Parce que je suis ainsi fait, on ne guérit jamais d’aimer. 

La faim, la fatigue et le froid, toutes les misères du monde, c’est par mon amour que j’y crois. En elle je porte ma croix et de leurs nuits ma nuit se fonde. Mais je rassure celles et ceux qui pourraient s’inquiéter de ma santé mentale et donc physique, je vais bien. J’ai juste besoin de ça pour me permettre d’écrire autre chose que des billets quotidiens dans mon  blog. J’ai certainement une envie de composer des poèmes qui n’est pas encore tout à fait prête. Une envie de dialogues amoureux. De marivaudages. Mais pas avec n’importe qui. Avec qui le sait. Avec qui pourrait le savoir. Aimer à perdre la raison, aimer à n’en savoir que dire, à n’avoir que toi d’horizon, et ne connaître de saisons, que par la douleur du partir, aimer à perdre la raison… Mon cœur a les siennes qu’elle ignore, elle-même.

Aimer à perdre la raison, musique de Jean Ferrat sur un poème de Louis Aragon

https://www.youtube.com/watch?v=ZmuaMo-ly_M&ab_channel=NostaNetwork

 

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