samedi 25 mai 2024

presque rien

Est-ce que presque rien, c’est à peu près équivalent à deux fois rien voire à trois fois rien ? C’est le genre de question que je me suis posée ce matin, tout à l’heure, alors que j’étais encore au lit, entre deux mondes, celui du sommeil et des rêves et celui de la réalité qui me dépasse toujours un peu. J’étais bien. Je rêvais de Saint-Prix, là-bas, sur la colline qui joint Montlignon à Saint-Leu, là où j’ai vécu de 1988 à 1994, si tous mes souvenirs sont exacts à une heure aussi matutinale. Dans mon sommeil, je visitais la maison qui avait été beaucoup modifiée pour ne pas dire chamboulée. La terrasse, surtout. Et la maison voisine, créée depuis, à droite, quand on entrait chez nous. Une maison qui n’était pas mitoyenne mais on pouvait aller de l’une à l’autre directement, par une espèce de couloir souterrain.

Et il y avait un métro. Oui, un métro dans cette petite ville du Val d’Oise. Juste pour relier l’église à la gare, alors que moi, à l’époque, quand je ratais le seul bus par heure ou quand c’était les vacances, je descendais à pied, au petit matin et je remontais à pied, le soir et je peux vous dire que la côte était rude, surtout à la fin. Le plan de l’église, justement. Et dans mon rêve, tout ça était simplifié par ce métro à deux stations, seulement : l’église et la gare. Et en discutant avec une dame, au guichet, elle m’a dit que c’était pour moi que ça avait été créé mais que j’avais déménagé depuis 30 ans et que c’était bien dommage. Et je me suis réveillé peu après. Et j’ai très envie d’aller faire un tour à Saint-Prix pour communier avec Victor Hugo, sur la terrasse qui s’incline entre un bois sombre et le ciel bleu. Oh oui, souvenirs, souvenirs…

Et donc, une fois que je suis sorti de mon état léthargique, quand j’ai pris conscience que je venais de rêver, je me suis dit que j’avais de la chance de m’en être souvenu, pour une fois car ça ne m’arrive pas souvent, ça. Et je me suis fait la réflexion comme quoi ce qu’on vit en dormant, c’est vraiment volatil. C’est fugace. C’est le comble de l’éphémère. Comme les paroles. C’est pourquoi ce blog s’appelle C’est écrit. Et qu’à côté de tout ce que mon cerveau me fait chaque nuit, c’est loin d’être deux fois rien. C’est loin d’être trois fois rien. Et ce n’est pas presque rien. Je suis tout seul, chaque matin ou chaque soir devant la page blanche de mon traitement de texte. Et c’est un moment où je me sens toujours à peu près bien. C’est déjà ça. Et aujourd’hui est un jour nouveau. Et pour la nuit prochaine, j’aurai des rêves inédits.

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