lundi 26 août 2024

des mûres et des moins mures

L’autre jour, j’ai ramassé des mûres dans un des chemins forestiers et sableux. Ou sablonneux, j’hésite entre les deux adjectifs alors que la nuance est faible. En effet, sableux, ça signifie que quelque chose contient du sable ou est mélangé avec du sable, comme un sentier, par exemple Alors que sablonneux, ça veut dire qu’il contient du sable ou qui est mélangé avec du sable. Vous voyez la différence ? Eh bien, c’est que sableux, c’est moins usité que sablonneux. Alors, je vais maintenir « sableux. » Et là, il y avait des mûriers sauvages. Et j’ai ramassé quelques mûres mures sur des ronciers épars et très épineux. Ou l’inverse. Et comme il y en avait peu, je n’en ai pas ramassé beaucoup, là, pour le coup, l’inverse eût été étonnant pour ne pas dire sidérant voire stupéfiant.

Et donc, j’ai cueilli quelques mûres mures au milieu de plein d’autres mûres pas mures. Et ça m’a fait penser à de la poésie car les murmures ont une connotation poétique, vous ne trouvez pas ? Sauf que là, il n’était pas question de vers, même dans les fruits mais parfois, d’insectes peu ragoûtants qui aimaient bien les mûres mures, eux aussi. Je ne ramasse jamais les mûres trop proches du sol car je me dis que si des animaux sauvages ont fait pipi dessus, ça ne me donne pas vraiment envie. Je n’ai pas cette déviance en moi, celle du plaisir de l’uro, en tout cas, pas avec les renards ou autres bestioles à risques. Et donc, quand je ramassais une mûre mure, il y en avait au moins cinq ou sept de qui ne l’étaient pas, mures. Elles étaient soit trop petites, soit trop vertes, parfois, à peine rouges.

Et au bout d’un petit moment, j’avais bien une bonne vingtaine de mûres mures dans ma besace (non, je n’avais pas de sac mais j’aime bien cette expression – en réalité, je me suis servi de la gourde-abreuvoir des chiens dont j’ai vidé l’eau car nous étions en fin de promenade et voilà. Sauf que quand même, je n’y ai pas trouvé mon compte. Trop de mûres pas mures et pas assez de mûres mures. Ah combien j’aimerais qu’on me murmure des mots doux à l’oreille. Mais pas des mots durs. Car les mots durs durent alors que les mots doux, pas. C’est comme les mûres mures qui ne durent pas alors que les mûres pas mures peuvent un peu. C’est clair comme de l’eau de roche. Et pas comme de l’eau mure qui n’est que de la vieille eau stagnante.  En tout cas, pas de quoi faire un clafoutis.

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