Dis-moi, tu penseras à moi quand je serai mort ? Quelle question étrange et saugrenue, pourquoi tu me demandes ça ? Parce que moi, j’aurai un œil sur toi quand je serai parti. Je continuerai de te regarder vivre. Tu as vraiment de ces pensées, toi, aujourd’hui, que t’arrive-t-il ? Comme je ne me sens pas au top, j’ai forcément des pensées morbides mais attention, je ne suis pas encore sur le départ définitif, hein, ne te méprends pas. C’est juste pour savoir. Savoir si j’existerai encore pour quelqu’un, pour toi, après, quand je ne serai plus là. Comment te dire ? Bien sûr que je penserai encore à toi quand tu seras mort, tu fais partie des personnes que j’aime le plus et que j’ai le plus aimées alors, ne t’en fais pas, je ne risque pas de t’oublier. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, tu sais…
Ce n’est pas une question de me débarrasser de toi mais tu vois, dans la mort qui m’attend, un jour, qui arrivera forcément avant la tienne, du moins, en théorie, je me dis que c’est sans doute ça, le plus difficile à imaginer et à supporter : ne plus te voir et ne pas savoir si tu m’oublieras ou pas. Mais non, je ne vais pas t’oublier. Comment le pourrais-je ? Si je n’avais aucun sentiment pour toi, OK, je comprends et la question peut se poser mais là, tu sais combien je t’aime, non ? Oui mais bon, quand je ne serai plus là, tu passeras forcément à autre chose. C’est normal. Pourquoi je passerai à autre chose ? Parce que c’est comme ça que ça va se passer. Et je ne t’en veux pas. La vie continuera pour toi. Et si c’était moi qui partais avant toi ? Non, ça, je ne peux vraiment pas l’imaginer. Tu es ma raison de vivre.
Ben non, ce qui est valable pour moi, c’est valable pour toi aussi. Si je meurs avant toi, tu passeras à autre chose, toi aussi et tu continueras, comme tout le monde, mais toi, ce sera sans moi. Non, ne dis pas ça. Tu ne peux pas comprendre mais si tu partais avant moi, je n’y survivrai pas. Tu sais, moi, j’ai fait mon temps et c’est pour toi que je me réveille chaque matin. Arrête… Si, si je te le dis, c’est que c’est vrai. Alors, je te l’interdis, je ne veux pas que tu meures avant moi et comme de nous deux, je mourrai le premier, je veux juste que tu penses à moi, quand je serai parti. Si ça peut te rassurer, bien sûr que je penserai à toi quand tu ne seras plus là. Mais ne t’en fais pas, je te rejoindrai, un jour. Je ne sais pas quand. Tu crois à une vie après la mort ? Non, mais je me demande si nos deux esprits ne vont pas se…
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