Oui, en quelque sort, je suis un diariste. Mais
attention, juste à mes heures perdues. Et même si je peux y penser plusieurs
fois par jour, à mon blog, à ce que je pourrais dire, à ce que je pourrais
écrire (chaque fois qu’une idée me vient en tête, chaque fois que je vois
quelqu’un ou quelque chose qui m’interpelle…) et donc, si, finalement, j’y
pense plusieurs fois par jour. Mais ça n’est pas une obsession pour autant. Par
exemple, est-ce que j’y pense quand je vais à la selle ? Si ça peut m’arriver,
heureusement pour moi, ça n’est pas systématique et pas souvent non plus. Une fois
ou deux, de temps en temps mais comme chez moi, les WC sont tout près de mon
coin bureau, je n’ai pas besoin de prendre de note si une idée me vient alors
que je suis occupé (eau-cul-pet ? Non, celle-là, j’aurais pu ne pas la
faire, j’avoue.)
Au vu de tous les éléments du premier paragraphe (celui qui vient juste de se terminer), on ne peut pas dire que mon blog est un journal intime ou alors, on peut dire qu’il n’est pas un journal intime, je ne sais pas vraiment quelle est la meilleure formulation dans ce cas précis. Pas un journal intime mais alors, pourquoi pas plutôt un journal infime ? Ah, ce n’est pas mal, ça, tiens. Je devrais justement le noter pour un prochain billet. Oui, c’est ce que je vais faire immédiatement. … Ça y est, c’est noté. Et sinon, pourquoi ça ne peut pas être vraiment un journal intime ? Parce que ce que je raconte dans les pages de ce blog, ça n’est jamais totalement vrai tout en n’étant pas réellement faux non plus. Entre les choses que j’ai vues, pensées ou vécues et celles que j’aurais aimé vivre, il y a un fossé que moi-même je ne suis pas capable de combler.
Tiens, un autre exemple : l’an dernier, j’ai envoyé une carte postale à quelqu’un, mise au courrier le 7 avril et je n’ai jamais eu de retour de sa part alors que je m’étais juste contenté de lui demander quelques nouvelles. C’était une simple carte d’amitié. Une bouteille à la mer. Plutôt un rond dans l’eau, au vu du silence qui a suivi depuis un peu plus d’un an, maintenant. Eh bien, ça, c’est typiquement quelque chose qui relève de l’intime et donc d’un éventuel journal du même style. Et par conséquent, ce matin, je peux affirmer que je ne suis pas un diariste même si je viens de vous parler de quelque chose d’intime mais ce que je viens de vous révéler relève autant de l’infime. En réalité, ça n’a que l’importance que moi je veux bien y donner. Vous, ce n’est pas de votre ressort. Je ne suis donc pas un diariste qui se respecte.
https://cestecritbysibal33.blogspot.com/
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