mardi 4 novembre 2025

50 nuances de grisailles

Je n’ai jamais lu le bouquin « 50 nuances de Grey », ni vu le film. C’est pareil pour « Da Vinci code » (livre et film) ou « Titanic », au cinéma. Je ne sais pas pourquoi mais parfois, je bloque. Quand il y a quelque chose que tout le monde doit lire ou voir, j’ai tendance à faire comme un chien d’arrêt à la chasse : je ne bouge pas, j’ai la queue en l’air (hum) et la truffe au vent. Immobile. En attente. Dans l’attente qu’on passe à autre chose. Mais j’ai toujours aimé le titre de cette œuvre qu’on disait sulfureuse : 50 nuances de Grey. Surtout en anglais (dans le texte) « Fifty shades of Grey » et pour moi, a priori, c’est le seul intérêt du bouquin : son titre à double sens. Et justement, moi, ce matin, malgré les deux derniers beaux jours que nous venons de vivre, je n’oublie pas qu’on est en plein cœur de l’automne et que, globalement, tout est un peu grisailleux, en ce moment.

Pourquoi ce mot « grisailleux » ? Parce que quand on prend le temps de s’asseoir pour regarder le monde qui nous entoure, notre pays, nos élus et tout et tout, on n’envisage aucun lendemain qui chante. Par exemple, quand on voit qu’aucun parti politique ne veut faire d’effort pour tenter de gouverner avec des compromis mais que chacun d’eux a réussi à faire passer une ligne pour essayer de faire un budget pour 2026, on a quand même l’impression d’être dans un spectacle de Guignol mais en version affligeante. Chacun essaie de faire passer une idée (sa seule idée ?), histoire de montrer qu’il existe. On a même vu un texte passer en tant que niche parlementaire, de la part du R.N., quelque chose d’inapplicable en l’état. C’est tristement génial. Et ça va bientôt faire dix ans tout pile que le Bataclan… Triste commémoration. Tristes souvenirs. Grisaille, je vous dis.

En plus, la nuit tombe plus tôt. En temps normal, ça ne me dérange pas, j’aime autant les jours courts que les longs. Mais bon, quand tout autour de nous, c’est la morosité qui domine, les nuits qui tombent tôt, trop tôt, ça peut devenir désagréable. Ou alors, comme je m’enferme (volets clos) chez moi, je me protège comme je peux ? En plus, on a Shein qui arrive en France, au BHV de Paris alors que ce géant du e-commerce est sous les feux de mauvais projecteurs à cause de poupées imitant des enfants vendues pour des jeux sexuels. Grisaille. En plus, des chauffards tuent des gens parce qu’ils conduisent ivres, shootés ou complètement barrés à force de protoxyde d'azote. Ces gaz hilarants qui ne font plus rire personne sauf les imbéciles. Grisaille. En plus, j’ai mal partout, tantôt au dos, tantôt aux doigts, tantôt au genou. Grisaille. Tout est grisaille. Ah oui, grisailles.  

https://cestecritbysibal33.blogspot.com/

http://sibal33.canalblog.com/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

50 nuances de grisailles

Je n’ai jamais lu le bouquin « 50 nuances de Grey », ni vu le film. C’est pareil pour « Da Vinci code » (livre et film) ou « Titanic », au c...