Fasciite plantaire ? Tu parles, Charles, fasciste plantaire, oui. Après les yeux et les fesses, descendons encore plus bas : la plante du pied et le talon. Depuis septembre ou octobre dernier, je souffre d’une aponévrosite plantaire, plus communément appelée fasciite plantaire, ces noms qui font penser que cette maladie sort d’un manuel de biologie obscure. Alors qu’en mots simples, c’est ton pied qui crie « au secours ! » (Oui, un point d’exclamation mais parfois, on ne peut pas faire autrement…) Ça se présente comment ? Comme si tu avais une armée de petits lutins shootés qui faisaient une rave party sous ton pied : ça danse, ça saute et ça piétine sauf que toi, tu n’es pas invité. Et, même si j’aurais pu y aller plus tôt, j’ai consulté un podologue, mon nouveau pseudo meilleur ami, qui m’a fait des semelles adaptées, selon lui.
Et le pire, c’est qu’il t’a confirmé ce que te dit ton kiné depuis des mois : « Stéphane, les étirements, les étirements, les éééétiiiiireeemeeeents, c’est ça qui te fera guérir. » Il faut étirer l’aponévrose tous les jours sinon, c’est la douleur assurée. Sauf que moi, je fais ce qu’on m’a demandé et ça continue de me faire vraiment très mal. Et la baballe de tennis. Ce n’est pourtant pas encore tout à fait Roland Garros mais bon, attention, une minute, pas plus, sinon, ça va te faire mal. Ça va me faire mal ? Tu plaisantes ? J’ai mal tout le temps. Avant, pendant et après. Le jour et la nuit. Et pour marcher, je ne vous dis pas, on m’a dit de ne pas me cloîtrer mais à cause de ces douleurs, je ne marche pas normalement, je n’ai pas une bonne posture et donc, en plus, ça me tire beaucoup sur la cheville gauche, celle du côté de la fasciite.
Il y a des jours, comme hier où marcher devient un sport extrême comme si à chaque pas, je tentais d’éviter de marcher sur une mine-antipersonnel sauf que la mine, c’est mon propre talon. Est-ce un mal nécessaire ? Il ne faut pas exagérer non plus. Non, je pense que le mieux, ce serait que tous les lutins qui sont en train de faire la fête sous ma voûte plantaire se cassent et aillent voir ailleurs si j’y suis. En réalité, une douleur comme celle-ci est très handicapante car moi, si je suis empêché de me déplacer, je meurs à petit feu. Alors moi, je vous le dis, l’aponévrosite plantaire, cette douleur fasciste, c’est comme un squatteur qui se plaît sous ton pied alors que toi, tu ne rêves que d’une chose, qu’il prenne ses cliques et ses claques. Et chaque matin, je prie pour que les lutins ne dansent pas la Macarena pendant des heures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire