Hier, je vous ai parlé de mes douleurs au pied gauche (ah oui, c’est vrai, je n’avais pas très bien précisé que ce n’était pas du côté droit), cette désormais célèbre aponévrosite (ou fasciite) plantaire mais je suis sûr que malgré le fait que tout le monde sait que ça existe, il y en a encore beaucoup parmi vous qui auraient besoin d’un complément d’explications, non ? OK, puisque vous insistez, je me dévoue. L’aponévrose, c’est une membrane blanche ou jaunâtre, luisante et normalement très résistante, composée de fibres entrecroisées qui sert, soit de terminaison ou d’intersection aux muscles qu’elle fixe aux os, soit d’enveloppe aux muscles qu’elle maintient en place. Bref, on n’en a pas qu’au pied. Sauf que dans mon cas, ça a beau ne pas être le pied, quand même si, et pas qu’un peu. En l’occurrence, chez moi, comme c’est au pied gauche, c’est la membrane fibreuse chargée de soutenir et protéger le tendon de la plante du pied et de l’arche plantaire. Si ça avait été au pied droit, ça aurait été la même chose.
En gros, pour vulgariser mon propos : l’aponévrose, c’est une grosse bande de tissu solide sous la plante du pied comme un élastique super costaud. Elle soutient la voûte plantaire et aide à absorber les chocs quand je marche ou quand je cours. Mais aussi quand je cours très vite. Si je l’ai trop malmenée (marcher trop ou avec des mauvaises chaussures), comme elle est aussi irritable que moi, elle devient douleur au niveau du talon. Voilà, est-ce que maintenant, les choses sont plus claires pour tout le monde ? Bon, on peut passer à quelques exemples ? OK, merci. Alors voilà, moi, on peut dire que j’ai mangé mon pied noir. Non, non, ce n’est pas une erreur, je ne cherche pas à parler de manger son pain noir mais bel et bien son pied noir. Ça signifie que je suis en train de passer par une période difficile avant des jours éventuellement meilleurs. Comme dans la phrase suivant : « En essayant de réparer le lavabo, Jean-Claude a mangé son pied noir en provoquant une grande inondation dans toute la cuisine. »
Ça n’a aucun rapport avec mon aponévrosite plantaire mais ça expliquer l’expression du pied noir. Je peux aussi vous dire que je travaille d’arrache-pied sur mes étirements et mes exercices à la maison. Que malgré tout, je garde bon pied, bon œil (check pour mon petit frère qui est pompier mais pas à Bonneuil), que j’aimerais me retirer cette épine du pied sans me tirer une balle dedans. Heureusement, chez moi, l’appartement est de plain-pied sinon, j’en chierais mais j’évite quand même de mettre les pieds dans le plat ni les deux dans le même sabot. Que je ne peux pas mettre mon pied gauche à l’étrier mais je m’en fous, je ne monte jamais à cheval, je crois que je n’aime pas vraiment ça, de toute façon. J’essaie aussi de garder le pied droit sur terre mais ça n’est pas toujours chose aisée, croyez-moi mais du coup, je sais très bien sur quel pied danser. Quand j’ai vraiment trop, trop mal, j’ai des mauvaises pensées car je me dis que j’ai un pied dans la tombe. Et c’est une bonne chose que je n’ai pas de rencontre à faire car j’aurais du mal à faire du pied. Ou le pied de guerre ? Voilà, ce matin, j’ai pris le contre-pied de tout ça et je me suis vraiment mis à pied d’œuvre pour écrire ce billet. Allez, je me mets à pied.
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