lundi 23 juin 2025

quelques expressions truculentes (1)

À force de tomber sur certaines expressions, je suis bien obligé de les partager avec vous. J’en ai quelques-unes que je trouve particulièrement truculentes. Tiens, par exemple, avoir la ronfle. Si je vous dis que ça m’arrive régulièrement, même par écrit, c’est un indice suffisant que vous en compreniez le sens ? Non, qu’est-ce que je pourrais vous dire pour vous aiguiller ? Si je vous dis « fête de la musique » ou Noël, ça vous aide ? Alors, j’avoue que ça fait des années que j’ai la ronfle régulièrement sans le savoir. Parce que moi, je suis un peu pénible (faute avouée est à moitié pardonnée, non ?) et je rouspète beaucoup. Voire, je suis grognon. Presque plus que le président, maintenant. Mais je me demande si ça ne s’aggrave pas avec l’âge, finalement. Parce que je n’étais pas comme ça, plus jeune, si ? Qu’en pensent Manchevelle et Binzenbach, tiens ?

Un peu plus haut que Lyon, d’où vient l’expression avoir la ronfle, il y a la Bourgogne et là, dans il y en a une qui est assez savoureuse : c’est souffler les pois. Sans préciser s’il s’agit de petits, de chiches ou de gourmands. Voire de sons rouges. Et là, cette fois, je pense que je ne suis pas concerné. Parce que souffler les pois, c’est dormir la bouche ouverte, un peu bruyamment et en expirant profondément. Moi, je peux dormir les bras au-dessus de la tête et en tétant ma langue mais pas la bouche ouverte. Non, j’ai été bien élevé et en plus, je suis très méfiant, je n’aimerais qu’un animal entre dans ma bouche quand je dors ou qu’un cambrioleur puisse me voir ainsi et en profiter pour m’empêcher de demander de l’aide. Après, je ne peux jurer de rien, peut-être que ça peut m’arriver mais je n’en ai aucune conscience. Et ça, pour le coup, ça me fout un peu la ronfle.

Et à propos de bouche ouverte quand on dort, vous connaissez le trou du dimanche ? Non, ça n’a rien à voir avec le fait que jadis et naguère, on se lavait partout en fin de semaine, même le trou du dimanche. Absolument pas. En réalité, le trou du dimanche, c’est surtout connu dans l’Est de la France. Et ça s’utilise avec le verbe avaler. Donc, ça veut dire qu’on avale de travers quand on avale par le trou du dimanche. On peut aussi parler de fausse route, je pense. Il paraît qu’en français, il n’existe pas de verbe pour ça. Sauf dans les régions ou à l’époque des rois de France : s’engouer (dans le sens de gosier) et dans certaines régions : s’escaner (Sud-Ouest), s’engouiller (Mayenne), s’entrucher (Champagne) ou encore s’enjoquer (Savoie.) Pfft, quand on y pense, quel gâchis tous ces mots inutilisés. Là encore, ça me fout la ronfle. Mais juste un peu seulement.

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