Ah, ça, avec toutes les expressions françaises locales, régionales, non, territoriales puisque désormais, il faut dire « territoires » au lieu de « régions », ces dernières étant sans doute devenues un gros mot au même titre que « couilles », « bite » et autres « connasses » mais que voulez-vous, o tempora, o mores. Tiens, à ce propos, pour une fois, je vais citer la phrase latine en entier car s’il y a des connaisseurs, comme moi, hmmm : O tempora, o mores ! Senatus haec intellegit, consul videt, hic tamen vivit. Vivit ? Je sais, il y a un point d’exclamation mais là, dans une citation latine, c’est difficile de s’en passer car sinon, on peut en changer le sens ou l’intention. Bref, revenons aux expressions françaises, comme hier car sinon, je peux vous dire qu’on n’est pas rendus à Loches. Pas plus qu’on n’est pas sortis de l’auberge.
À toutes fins utiles, il n’est pas besoin d’être un amant attentionné ni un savant lettré pour comprendre ce que l’expression suivante signifie. Pour les méridionaux voire les gens du Nord-Est, ce qui est sensiblement différent, il faut savoir que le mot « gâté » veut dire « câlin. » Et quand on sait que le verbe gâter, dans son sens positif, dans le français de référence signifiait combler d’attention, l’idée de faire un câlin ne pouvait pas être loin. Et de ce fait, quand on aime quelqu’un, on peut donc dire qu’on fait un gâté. Et non pas un gâteau. Même si la pâtisserie peut évidemment être une belle attention. Surtout pour les amateurs de sucre. Et moi, si on veut me faire un gâté, et pas obligatoirement avec des cerises dessus, je peux vous assurer que ça ne me foutra pas la ronfle. Ou alors, juste un ronronnement de plaisir.
Sinon, j’ai également pris connaissance du verbe crébillonner. En réalité, c’est surtout voire uniquement à Nantes qu’on peut l’entendre. À Nantes et dans ses alentours. Ceux qui ont eu la chance de visiter cette ville ont certainement eu l’occasion de parcourir la rue Crébillon, qui permet entre autres de rejoindre le passage Pommeraye et compte tenu des boutiques qui la composent, les badauds prenaient leur temps pour regarder les vitrines, flâner et autres activités qui ne nécessitent pas forcément de courir. Et crébillonner, ça veut donc dire « traîner en faisant ses courses. D’accord, mais qui était Crébillon ? C’est simple, Prosper Jolyot de Crébillon (1674-1762) est un auteur dramaturge français et heureusement que le verbe n’est pas composé de son nom en entier, sinon, on prosper-jolyot-de-crébillonnerait.
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