jeudi 7 août 2025

dialogues : Dieu, l’homme et son image (2)

Dieu ? Oui, mortel ? J’ai repensé à ce qu’on s’est dit, l’autre jour. Et ? Et j’ai encore des questions à te poser, si tu veux bien. Je t’écoute, mortel. Eh bien, si on garde en tête l’idée que tu as créé l’homme à ton image, déjà, on ne peut pas vraiment dire qu’ils sont tous canons, les hommes, hein ? Et alors ? Et alors, toi qui te trouves irrésistible, ça ne te fait pas mal au cul de voir des hommes gros, moches ou mal foutus ? Mortel, tu apprendras que Dieu n’a jamais mal au cul car Dieu n’a pas de fesses. Ah bon ? Oui. Dieu serait comme les princesses ? C’est-à-dire ? Je ne te suis pas, mortel. Eh bien, les princesses, elles ne font jamais caca. Donc, si elles ne font jamais caca, c’est qu’elles n’ont pas d’anus et toi, si tu n’as pas de fesses, si tu n’as pas d’anus non plus, donc, Dieu, tu es un peu une princesse, quelque part, non ? Les bras m’en tombent, mortel.

En plus, si tu n’as pas de bras, heureusement que tu ne fais jamais caca car sinon, tu ne pourrais jamais t’essuyer, Dieu. Tu n’as que ces bêtises à me dire, ce matin, mortel ? Non, en fait, j’ai digressé mais je garde l’image dans ma tête. Dieu est… Comment on dit, d’ailleurs, quand on n’a pas de fesses ? Tu es affessé, Dieu ? Ou tu es acculé ? Bon, je retourne à mes occupations, j’ai assez perdu de temps, ce matin, mortel. Non, Dieu, attends. Je voulais te parler d’un truc sérieux. Sérieux, tu es sûr, mortel ? Ça m’étonnerait… Si, l’autre jour, pendant que j’étais aux toilettes, je n’avais pas pensé à prendre un bouquin avec moi et j’en ai profité pour penser. Quelle bonne idée, mortel. C’est si rare, chez toi. Et je me suis dit que si tu avais créé l’homme à ton image, en réalité, si ça se trouve, je m’avance peut-être mais tu ressembles à Brigitte Macron.

Moi, je ressemble à Brigitte Macron ? Ben oui. Tu crées l’homme à ton image. Et comme il y a des gens qui disent qu’elle est un homme, Brigitte, elle est alors à ton image et donc, tu ressembles à Brigitte Macron. C’est complètement stupide, mortel. Ton raisonnement n’en est pas un. En plus, tu parles d’une rumeur. Il n’y a pas de fumée sans feu, Dieu. Toi-même, à Sodome et à Gomorrhe, ne me dis pas qu’il n’y a pas eu de fumée sans feu. Décidément, mortel, ce matin, tu vas battre tous les records de conneries à la minute. Pourquoi tu es si méchant, Dieu ? En plus, tu deviens vulgaire. Je m’adapte, mortel, je m’adapte. Moi, tu sais, Dieu, je cherche juste à comprendre les choses. Tu ne t’es jamais dit que tu n’en avais peut-être pas les capacités, mortel ? Tu m’as créé avec un cerveau, Dieu, alors, je m’en sers. Ouais. Si on veut, mortel, si on veut.

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