Il me semble bien avoir déjà parlé de lui, de Zozo, mais je dois vous avouer que je suis incapable de retrouver quand. Alors, on va partir du principe que si vous, qui me lisez, vous vous en souvenez, ce sera tant mieux et si vous ne vous en souvenez pas, ce sera tant pis. Zozo, qui c’est ? C’est le fils d’une femme que je connais plutôt bien. Que je vois quasiment tous les jours. C’est son bébé. C’est son petit. À mon avis, si elle avait pu l’allaiter encore, elle l’aurait fait bien plus que volontiers. Mais il y a toujours un moment où une femme doit sevrer son enfant. Zozo va avoir 21 (peut-être 22 mais je pencherais plutôt pour 21) ans en décembre prochain. C’est le fi-fils à sa maman. C’est la maman chérie à son fiston. Le gamin, comment dire ? Ce n’est pas qu’il est antipathique, non. Il n’est pas sympathique non plus. Il n’est tout simplement rien.
En réalité, c’est un gros mou. Non pas qu’il soit particulièrement gros même s’il n’est pas maigre ni mince mais c’est un mou de première. Et à côté de lui, une personne en fin de vie dans une unité de soins palliatifs, c’est Speedy Gonzalez. Zozo vient de finir deux années d’études spécialisées et comme personne ne lui a proposé de travail, il attend que le temps passe depuis le mois de mai ou juin. Il passe presque toutes ses nuits à jouer sur son ordinateur ou à regarder des vidéos ou à ne pas dormir et le matin, forcément il est fatigué. Sa mère, qui travaille comme quatre et qui est en pleine tourmentes à cause d’un divorce qui ne se passe pas bien, se crève à la tache pour permettre à son fils chéri de mettre de l’essence dans sa voiture, de sortir et tutti quanti. Ça ne vient pas à l’esprit de Zozo de chercher un boulot. De se remuer son cul mou.
Ah si, sur un tuyau d’ami, il s’est renseigné pour un poste dans ses compétences. Mais le temps de prendre contact, c’était trop tard, quelqu’un avait déjà pris la place. Et depuis, il attend qu’on vienne le chercher. Et sa mère, pourtant grande travailleuse, lui trouve toutes les excuses du monde : « Il est encore bien jeune… », « Il a le temps… » et autres mauvais arguments. Et là, hier, alors que sa mère a récupéré les clés de son appartement (vu qu’elle quitte son mari et qu’elle prend ses deux enfants avec elle – l’aîné à 26 ou 27 ans), lui, il s’est contenté de porter des choses légères. « Zozo, tu ne peux pas porter des trucs plus lourds, c’est ta mère qui les porte ? » « Non, elle préfère que je porte ça. » C’est dingue, non ? Il ne fait que ce que sa mère lui dit. Sans penser une seconde qu’il pourrait s’émanciper un peu. Avec lui, la France est sauvée.
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