Je pensais vraiment être tranquille mais non, ça n’aura pas duré plus de quinze jours, le calme et la sérénité. Je n’avais plus de nouvelles de ce couple étrange qui est venu perturber mon quotidien pendant plusieurs jours (voir billets des 23, 24, 25, 26 et 28 novembre dernier) et là, hier, ne voilà-t-y pas qu’ils sont revenus. Ils sont réapparus. Donc, ce n’est pas terminé. Mais attendez, laissez-moi vous raconter les choses par le début. Hier matin, je me suis levé, comme tous les autres matins et j’ai consulté mes mails, j’ai écrit, j’ai pris un café, une douche, je me suis habillé et… Non, vous avez raison, tout ça, ça n’a pas un grand intérêt. Du moins, pas comme je le raconte à l’instant T. Bref, tout c’est bien passé, j’ai cuisiné mes roulés de dinde au jambon cru et mozzarella et nous avons fait un bon déjeuner à cinq.
En dessert, j’avais fait un gâteau de brioche perdue à la clémentine et à la crème anglaise et comme j’avais beaucoup de brioche et beaucoup d’appareil pour perdre le pain, j’ai rempli deux moules à cake. Eh bien, figurez-vous que c’est justement à ce moment-là qu’ils sont revenus, les deux de ce couple étrange. Quand j’ai voulu couper les parts du premier gâteau, le monsieur en est sorti et je peux vous dire que ça n’avait rien d’une pom-pom girl lors d’une soirée d’anniversaire. Ni d’un pom-pom boy, d’ailleurs. Il est sorti du cake et a regardé autour de lui. Il a haussé les épaules, fait une espèce de petite moue avec sa bouche et s’est adressé à moi : « Les autres ne peuvent pas me voir, vous seulement. Ma femme est dans l’autre moule. Merci de la faire sortir tout de suite. » Et moi, bêtement, j’ai obéi.
Mes convives ont bien remarqué que j’avais une attitude peu normale. Je leur ai demandé « vous avez vu le monsieur ? » « Quel monsieur ? » ont-ils tous répondu en chœur. J’ai préféré laisser tomber surtout que j’en ai entendu des pas terribles à mon sujet : « Il est vraiment fatigué, en ce moment, Stéphane… » « Tu trouves qu’il a bonne mine, toi ? » « Mais non, c’est juste qu’il en fait trop, c’est ce que lui dit sa mère, tout le temps. » Pendant ce temps-là, j’ai coupé une part du second cake et la femme en est sortie. « Il était temps, j’étouffais, là-dedans. On y va chéri ? » Avec son mari, ils sont partis non sans se retourner sur moi, un peu défait. Je ne comprends toujours pas ce qu’ils me veulent, ces gens-là. Et maintenant, je vais recommencer à stresser à cause d’eux. Comme si j’avais besoin de ça.
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