Avant-hier, avec le président, nous sommes retournés à l’hôpital pour faire la visite trimestrielle afin de faire le point post-opératoire. Et comme il devait passer un scanner en fin de matinée avant de revoir le chirurgien, l’après-midi, nous avons déjeuné à la cafétéria du bâtiment Magellan. Le président a pris une part de quiche aux épinards et à la ricotta ainsi qu’une part de galette des rois à la frangipane (ne me dites pas que Jean-Marie Le Pen est re-mort hier, ça va, hein, maintenant) et moi, deux sandwiches car un seul ne me suffit pas et pendant cette collation, j’ai pris beaucoup de plaisir à observer les autres clients de cet endroit qui n’a rien de gastronomique mais qui n’est pas plus désagréable que ça, pour autant. Et je peux vous dire que je me suis autant régalé des yeux que des papilles, sinon plus.
Par exemple, ces tablées de jeunes médecins, d’internes et d’étudiants qui viennent ici pour faire une pause apparemment bienvenue et qui parlent de certains patients d’une façon très détachée, très clinique, pour eux, toute pathologie, tout effet secondaire, toute réaction post-opératoire est quasiment normale. Ils en rient même, parfois. Je peux les comprendre car je pense qu’on peut vraiment rire de tout. Il y a eu aussi un homme vraiment très, très, très gros. Le pauvre, il devait se déplacer avec des béquilles. Et son ventre dépassait tellement de son t-shirt… Il m’a fait de la peine car ça ne doit pas être simple tous les jours. Et il y a eu ces deux ambulanciers, un homme et une femme. Lui, une probable cinquantaine et elle, plus jeune, peut-être une trentaine d’années. Deux collègues, la pause repas.
Elle, une jeune femme un peu, non, très forte, elle aussi. Elle a mangé un sandwich, elle aussi (sauf que moi, j’en ai mangé deux.) Mais lui, cet homme qui paraissait un peu fatigué, ce qui m’a intrigué et plu, c’est qu’il a mangé une salade qu’il avait apportée dans une boîte hermétique en verre. Et il continué avec une pomme qu’il a pelée calmement et il a mis les déchets du fruit dans la boîte en verre qui était vide après qu’il ait terminé son plat froid. Et il a épluché une clémentine et il a fini par un yaourt qui semblait nature. Et il est allé se chercher un café à la caisse tout en achetant l’Auto Journal. Comment vous dire ? Cet homme m’a fasciné. Il y avait quelque chose de tellement sain dans son déjeuner. Et il semblait pourtant si fatigué. Je me suis demandé quelle était sa vie, sa vie personnelle, sa vie privée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire