Quand j’étais jeune, on disait qu’on ne pouvait manger des huîtres que dans les mois en R. Ça a bien changé parce que maintenant, on peut en manger tout le temps. Sauf moi, je ne sais pas pourquoi mais comme pour beaucoup de coquillages, j’ai du mal à en consommer depuis que j’ai passé 15 ans dans le mareyage. Quand on a vu ce que j’ai vu, je sais pourquoi, ça ne me dit souvent plus grand-chose. Et donc, les huîtres, autrefois, c’était uniquement pendant les mois en R. C’est comme les verbes de la conjugaison française, ils ont tous un R à l’infinitif. Tous. Tous ? Eh bien non, la France étant la championne des exceptions en tout genre, il y a bien un verbe qui n’a pas de R, c’est le verbe « fiche » qui n’a rien à voir avec le verbe « ficher. » Encore que, on peut dire « se ficher de tout » mais rien à fiche, c’est bien sans R.
Oh, j’en vois déjà qui vont dire que j’ai faire un billet sur la conjugaison, que ce n’est pas amusant et que bon, tout ça, quoi. Et pourtant, la conjugaison, c’est passionnant. Tiens, révisons tous ensemble les différentes terminaisons des verbes en français : -er, -ir, -oir et –re. Il se dit que les verbes en –er sont du premier groupe, que ceux en –ir (avec un participe présent en –issant) sont du deuxième groupe et ceux en –ir (dont le participe passé n’est pas en –issant), –oir et en –re sont du troisième groupe. Ces derniers sont plus souvent irréguliers que les autres. Par exemple, écluser une bière (sans glaçon, même en terrasse), c’est du premier groupe. Se rafraîchir en terrasse d’un Coca Cola avec des glaçons en terrasse, c’est du deuxième groupe. Et boire un Spritz avec une paille et avec plein de glaçons, surtout, c’est du troisième groupe.
Ceux qui ont lu mon billet d’hier ont compris que j’y faisais référence avec un certain brio. Mais revenons aux verbes : il existe aussi deux auxiliaires qui sont être et avoir. Par exemple, vous êtes en terrasse, il fait froid, vous grelottez malgré la couverture en polaire qu’on vient de vous donner et on vous sert un cocktail bien frais avec des glaçons et là, si vous dites : j’ai froid, cela indique un état d’ayant alors que si vous dites que votre boisson est froide, c’est un état d’étant. Ces auxiliaires, comme leur nom l’indique, sont là pour former les temps composés et surcomposés et ils se combinent au participe passé des autres verbes conjugués et prennent les marques de personne, de nombre, de temps et de mode. Mais ils ont malgré tout leur propre conjugaison. Ah je ne sais pas pour vous mais moi, tout ça, ça me passionne.
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