samedi 11 janvier 2025

sous les fourches, Claudine

J’ai toujours beaucoup aimé l’écrivain Colette (je me refuse à la qualifier d’écrivaine car je pense qu’elle a parfaitement accepté le fait qu’il n’y ait pas de féminin à ce mot, en son temps – je m’avance peut-être mais je m’en fous) et si je me suis intéressé à elle, ce n’est pas grâce au collège ni au lycée mais parce que j’ai vu un film sur sa vie à la télévision alors que j’entrais dans ma vie adulte en étant venu habiter à Paris et à l’époque, j’ai tout lu. Tout ce qui pouvait me tomber sous la main et sous les yeux et ça a été un véritable régal, oui, oui. Et dans tous les personnages qu’elle a inventés, il y a bien sûr la célèbre Claudine (d’où le col du même nom qui était celui de la robe de Colette sur la couverture de son roman Claudine à l’école, en 1900 – on dit aussi « col Peter Pan ») pour ne citer qu’elle.

Quand j’ai lu la série des Claudine (Claude à l’école, Claudine à la plage, Claudine aux sports d’hiver, Claudine au cirque, Claudine tombe amoureuse et tant d’autres… Ah non, pardon, je confonds avec la série des Martine, désolé), je me suis vautré dedans en trouvant ça un peu culotté pour l’époque. Colette était une avant-gardiste. Et rien que son propre personnage mérite le détour. Un peu comme George Sand. D’ailleurs, ces deux femmes font un peu la paire. Bref, Claudine, ça se déguste comme un bonbon et même si ça a sans doute un peu vieilli, ça reste un sacré témoignage de l’époque. Mais ce matin, si je vous parle autant de Claudine, c’est parce que je voulais juste évoquer une expression qu’on n’utilise pas assez, à mon goût. Qui connaît « passer sous les fourches, Claudine » à part Colette et peut-être moi ?

Passer sous les fourches, Claudine, ça n’a aucun rapport avec « passer sous les fourches caudines » qui elle, signifie « vivre une situation désagréable » à cause d’une bataille qui s’est déroulée en 321 avant J.C. entre les armées romaines et les Samnites (rien à voir avec la marque Samsonite) et ces derniers ont humilié les romains et tout et tout. Alors que « passer sous les fourches, Claudine », ça ne signifie rien d’autres que de passer sous les fourches, Claudine. C’est une expression que j’ai inventée, hier soir et je voulais en faire part à tout le monde. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on peut inventer une expression. Des néologismes, n’importe qui peut en faire tout le temps, mais un néofrasisme, non. D’ailleurs, si « passer sous les fourches, Claudine » en est un, néofrasisme est un néologisme. De moi.

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