Avant-hier, j’ai fait un grand tour de ville, à Saint-Maixent mais il n’était pas complet. Et hier, j’y suis retourné pour « finir le travail », non pas un travail de mémoire mais un moment seul dans les rues de cette ville qui m’a vu naître. Et je suis allé du côté du collège Denfert Rochereau qui, à mon époque, était également un lycée, on pouvait en effet y faire toute sa scolarité de la 6ème à la terminale. De nos jours, ce n’est plus que pour jusqu’à la 3ème. Une histoire de brevet, sans doute. En tout cas, c’est dans cet établissement scolaire que j’ai découvert mon goût pour l’écriture et la littérature. C’est là que j’ai compris que j’aimais les mots. Que j’ai écrit mes premières lettres d’amour pliées en 4 et que j’ai composé mes premiers poèmes. Dès que je le pouvais, j’écrivais. Et tous ces fanzines que j’ai créés…
Et bien sûr, en revenant du collège, je suis passé par les nombreuses petites rues du quartier, celles dans lesquelles j’ai largement déambulé, à l’époque. Et j’ai rejoint les allées car ça reste un endroit de promenade, un lieu bordés d’arbres mais pas que, de chaque côté, une rue et une avenue. Donc, des voitures mais ça ne fait rien, ça me rappelle tant de choses. Et je m’y suis promené avec cette façon qu’ont les gens d’ici, sans urgence. Et j’ai repensé à ma jeunesse, à mes rêves d’ailleurs, quand je m’imaginais partir loin, ce qui à 15 ans, voulait dire Niort. J’étais loin de m’imaginer alors que c’était Paris qui m’attendait peut-être. 4 ans après. Avec les jeux d’ombres et de lumières, le soleil entres les arbres, j’ai eu la sensation que le temps avait fait une légère pause pour me faire une place. Pour quelques instants seulement.
Puis, j’ai décidé de retourner prendre la voiture et d’aller à Souvigné. Et là, je suis allé voir papa, je me suis créé des souvenirs dans ce petit village à quelques 6 kilomètres de là. Je ne l’ai pas vu mais je savais qu’il était toujours là. Ou pas. Et je suis rentré et j’ai rejoint la maison de maman et de mon grand-frère. Et j’ai vaqué à quelques occupations en me disant que demain (aujourd’hui), à la même heure, nous serions sur Bordeaux. Et dans deux jours, toujours à la même heure, nous serions à Biscarrosse. Et chez maman, peu de choses ont changé si ce n’est que papa n’est plus là. Chez elle, je redeviens un peu fils, un peu enfant, parfois. Ici, le reste peut un peu attendre. Saint-Maixent, ce n’est pas spectaculaire mais c’est encore un peu chez moi et c’est à la taille d’un cœur. Et parfois, revenir, ce n’est pas revenir en arrière mais revenir à soi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire