lundi 21 juillet 2025

ils sont passés demain

Non seulement la notion de travail, la valeur travail semble avoir considérablement baissé mais il y a un autre gros, gros, gros problème chez ceux qui bossent. Un problème qui se généralise de plus en plus et on se demande jusqu’où ça pourrait aller tant cette dégringolade, tant ce déclin semble inéluctable. Car franchement, on ne voit pas ce qui pourrait inverser la situation. Renverser la vapeur. Retourner la table. Jeter l’eau du bain avec le bébé dedans. Il y a quelque chose de pourri au royaume du boulot et ça ne peut pas s’arranger. C’est trop tard. Plus personne ne veut vraiment travailler ou alors, si peu de gens. Plus personne n’a de conscience professionnelle ou alors, si peu d’entre tous. Tout le monde ne pense plus qu’au plaisir, au prochain apéro en terrasse et à son téléphone.

Ah, son téléphone. Les notifications. Tellement plus importantes que tout le reste. Vitales. Fondamentales. La seule façon d’exister ou de croire qu’on existe. Et tous les corps de métier sont touchés. Avant, on avait l’impression que c’était surtout dans la fonction publique mais depuis quelques temps, ça touche aussi les entreprises privées. Et même les PME. Et même les petites boutiques comme celle du traiteur, près de chez le patron. La serveuse a quitté son emploi brutalement parce qu’il faisait trop beau et qu’elle voulait en profiter. La responsable du compte en banque d’un ami se désespère de ne pas garder les employés et même les cadres plus de quatre à six mois car ils ne veulent plus travailler longtemps. Ils veulent profiter. Mais avec quoi ? Un revenu universel ?

Pffft. Foutaises. Balivernes. Chimère. Je me souviens de cette chanson de Félix Leclerc : « Les 100 000 façons de tuer quelqu’un » dans laquelle il recense les façons d’assassiner un homme. Il termine brillamment par « Non vraiment j'y tiens la meilleure façon de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire. » C’était vraiment visionnaire. En tout cas, à Bordeaux, on peut vous envoyer un SMS le 18 avril pour vous dire que votre nouvelle carte d’identité sera prête le 10 avril et entre temps, vous êtes allé la chercher. Et à quand on a besoin de réserver une place de stationnement pour des travaux devant chez soi, on est capable de vous dire le 16 que les agents sont passés le 17 pour poser les barrières avec l’arrêté municipal. Ils sont passés demain. Bêtise ou simple mauvaise concordance des temps ?

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