dimanche 31 août 2025

fureurs invisibles du cœur

Je suis en train de lire un bouquin incroyable. Un peu comme avec Joël Dicker, cette année et, entre autres, son personnage Marcus  Goldman, là, je viens de rencontrer un mec, le personnage principal du livre en question, Cyril Avery, quelqu’un que j’aurais aimé connaître. Ça s’appelle Les fureurs invisibles du cœur, c’est de John Boyne et ça relate la vie de Cyril mais pas que. Parce qu’il a vécu une vie que personne d’autre n’aurait pu vivre ailleurs que dans un roman. Et c’est ça qui le rend crédible. Et attachant.

L’histoire ? Ça se passe en Irlande, de 1945 à environ de nos jours. Cyril est un enfant naturel, abandonné par sa mère biologique dans une Irlande très pudibonde pour les filles-mères et il sera adopté par un couple fantasque qui ne saura pas lui donner de l’amour. Il tombera sous le charme de Julian, du même âge que lui et pendant une grande partie de sa vie, ce sera sa plus grande histoire d’amour, vaine car Julian aime les filles. Et Cyril va vivre une sexualité débridée avant de vivre avec Bastian.

Toute la vie de Cyril sera une quête pour trouver sa vraie place, à travers ses rencontres, ses amours et ses fuites. En cherchant sa propre vérité, il finira par s’accepter à travers l’Irlande, les Pays-Bas et New-York. C’est souvent drôle, c’est régulièrement mélo, c’est parfois un peu cru mais ça reste bien écrit, une grande fresque moderne qui ne parle pas que d’homosexualité mais aussi et surtout d’amour. Et d’amours. Entre l’amour et l’amitié, ne dit-on pas qu’il n’y a qu’un lit de différence (Henri Tachan.)

Outre la quête de soi et la recherche de sa propre identité, Cyril, en tant que narrateur du roman, nous parle de sa honte (il a beaucoup vécu caché avant d’arriver à Amsterdam) et du secret car n’oublions pas qu’en Irlande, tout semblait bien plus compliqué qu’ailleurs, notamment après la guerre. L’hypocrisie sociale est largement démontrée au fil des pages du bouquin et l’auteur nous présente un paradoxe magnifique : l’exil et l’appartenance. Quitter son pays pour appartenir à une famille.

Ce bouquin m’a touché, me touche encore même après l’avoir terminé car il est un bien plus universel qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Ce n’est pas parce qu’il parle surtout des homos qu’il ne parle que de ça. Non, c’est bien plus vaste. C’est l’histoire de l’Homme, une espèce de saga sur l’Humanité, avec ses drames, ses violences, ses trêves, ses sentiments et ses rêves. C’est une grosse claque dans la figure. Une grande œuvre qui fait du bien en ces temps de retour aux obscurantismes.

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