Non, je n’en ai pas terminé avec ces petits animaux que je n’aime pas, ces petits insectes qui, à mes yeux, nous pourrissent la vie. Mais, comme j’aime bien connaître mes ennemis, j’ai suivi un cours magistral en moucheronlogie et ce matin, je vais pouvoir vous expliquer pourquoi on est envahis de ces petits insectes terriblement difficiles à écraser avec une tapette à mouches. Pourtant, dans ma vie professionnelle, que ce soit dans les composants électroniques ou dans le mareyage, j’ai toujours appliqué la règle du « qui peut le plus, peut le moins », donc, une tapette à mouches, elle doit pouvoir anéantir autant de moucherons que nécessaire. De toute façon, plus vous en tuez, plus il y en a. À croire qu’ils sont tous autant de phénix les uns que les autres. Des générations spontanées. Un peu comme les cons, non ?
Mon interrogation était principalement sur les moucherons des fruits. Et pourquoi ils semblaient systématiquement en sortir. Alors, après avoir un peu étudié leur façon de vivre (et de mourir), j’ai eu l’occasion de discuter avec l’un d’eux : « Ma mère, comme toutes les femelles, a pondu ses œufs sur des fruits mûrs ou en fermentation, que ce soit à l’air libre ou dans une poubelle. Éventuellement sur des restes de vin mais elle n’était pas alcoolique pour autant, vous savez. J’ai eu environ 500 frères et sœurs, on nous appelle des larves. En réalité, nous sommes tous des asticots minuscules mais comme ce n’est pas la taille qui compte… Nous nous sommes nourris de la pulpe en décomposition et des levures qui se développent sur les fruits en question. Au bout de quelques jours, nous devenons adultes et là… »
« Et là, nous émergeons des fruits comme si nous en sortions. Ou d’une poubelle. Il faut savoir que notre durée de vie est de 8 à 10 jours, seulement, quand il fait chaud. Voilà. Mais vous savez, vous êtes connu pour être un tueur de moucherons en série, monsieur Stéphane mais si vous aviez pris la peine de nous connaître bien avant, vous auriez évité un véritable génocide. Et là, ce n’est pas la peine de prendre votre tapette à mouches, j’ai déjà 9 jours, c’est déjà bientôt la fin pour moi. » Je dois vous avouer que son explication m’a un peu touché. Pas bouleversé, non. Juste touché. Alors, j’ai regardé ma tapette à mouches verte et elle, elle m’a fait les gros yeux. « Tu ne vas pas te laisser embobiner par cet avorton de moucheron de mes deux, quand même ? » Non, elle avait raison. Et clap. Car nous formons une bonne équipe, elle et moi.
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