Oh, mon Dieu, ce que j’ai pu transpirer, hier soir. Oui, mortel ? Non, Dieu, je ne te parlais pas, j’ai juste dit ton nom comme j’aurais dit « putain, ce que j’ai pu transpirer, hier soir. » Ah, d’accord, je te laisse, alors. Ça a commencé par un avant-deux et déjà, ça, moi j’avais totalement oublié comment on faisait. Mais je me suis lancé et j’ai enchaîné : mazurka, marchoise, valse, branle de Noirmoutier, maraîchine et de nouveau un avant-deux, vrie à la bouteille et j’en passe et pas des moindres. Et au bout d’une heure et demie, vraiment, j’étais liquéfié. Je me suis tant donné pour tenter d’y trouver mon compte. Ah, je ne regrette rien, vraiment. J’étais liquéfié et lessivé mais ça en valait la peine. Et ça aurait été dommage de ne pas y aller. Et ça n’aurait pas été pareil sans moi. Oh que c’est prétentieux.
Déjà, ça m’a permis de revoir Isabelle, Corinne, Guy et Sylvie, Betty, Sylviane, René et Catherine. Je n’avais espéré retrouver les deux premières, j’avais imaginé que les deux suivants seraient là et les autres, ça a été du bonus. Et j’ai découvert la relève, Blanche, la fille d’Isabelle. Et tant d’autres visiteurs, participants à cette journée d’anniversaire. Les 65 ans des Pibolous, le groupe dont j’ai fait partie entre 1976 et 1979. Quelques-uns sont morts. D’autres ne sont pas venus. Mais moi, j’ai mon cœur qui a battu devant certaines, mon esprit qui s’est amusé devant deux ou trois autres et j’ai eu de la peine quand j’en ai vu deux pas mal amochés par la vie. 45 ans sont passés par là. On a parlé du bon temps, du plaisir d’être ensemble, avec Isabelle, on s’est promis de rester en contact et j’en suis très heureux.
On ne va pas attendre trente nouvelles années sans se voir, hein ? Pas à notre âge. Et quand j’ai appris que Sylviane et René avaient fini par se marier, je me suis posé des questions. Je n’avais rien vu, à l’époque. Comme quoi, hein ‽ Bref, l’exposition retraçant toute l’histoire des Pibolous, le défilé haute-couture des costumes traditionnels du Poitou-Charente-Vendée, l’hommage à Maurice Pacher, l’apéritif et le bal, ce fut un tourbillon de moments émouvants, drôles et/ou chaleureux. Comme quoi, quand le bénévolat conjugué à la passion, ça peut créer des miracles. Qu’est-ce qu’il y a, Dieu ? Je n’ai rien dit, mortel. Mais tu viens de parler de miracle. Oui, parce que je suis content, Dieu. Tu es content, soit. Il n’empêche que me faire comparer à une putain par toi, mortel, c’est un peu limite, non ?
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