Et la rue m’habitue à n’être plus personne, presque plus personne ; et la ville me force à suivre son rythme fébrile, son rythme fébrile mais quand on se retrouve, quand il rentre le soir, il suffit d’un regard et je suis moi… Pourquoi suis-je moi ? C’est vrai, ça, j’aurais pu être quelqu’un d’autre mais alors, je n’aurais jamais su que j’aurais pu être moi. Et je ne sais pas si ça aurait été dommage. Ou si ça aurait été mieux. Mais je suis moi et personne d’autre. Avec mon lot de défauts mais quelques qualités qui en valent peut-être la peine. Ça, je ne suis pas le mieux placé pour le dire. Et encore moins pour l’écrire. Les paroles s’envolent et… Et je suis moi, j’ai le ciel au bout des doigts, le monde au-dessous de moi, comme pour la première fois… Et j’aurais pu être un sale gros con mais je ne pense pas l’être, c’est déjà ça. Et j’aurais pu être une femme et tout aurait été si différent, n’est-ce pas ?
Je suis moi, j’entends, je sens et je vois ; je suis moi… Et la rue me ramène à sa vie monotone, sa vie monotone ; dans la ville, je me perds, je m’oublie, je m’abandonne, oui, je m’abandonne mais quand on se retrouve, quand le ciel devient noir il suffit d’un regard et je suis moi… Et je suis moi. Et parfois, je rêve d’être un autre. De moins en moins souvent. Mais quand j’étais plus jeune, je me suis imaginé plus grand. Plus fort. Plus beau. Plus intelligent. Plus sexy. L’homme parfait, quoi. Ça n’a pas été le cas mais ça a eu l’effet bénéfique de ne pas me faire prendre la grosse tête. Et j’ai plu. Oui, j’ai pu plaire. Et ça, ça n’a pas de prix. Et je pense que si j’ai pu tant aimer, c’est aussi parce que je suis moi, parce que j’ai été moi et parce que je pense que je resterai moi. J’ai le ciel au bout des doigts, le monde au-dessous de moi comme pour la première fois, je suis moi, j’entends, je sens et je vois, je suis moi…
J’entends, je sens et je vois
comme pour la première fois, je suis moi… Après, dans la chanson, Françoise
Hardy, la très regrettée, répète la même chose. Et je pense comme elle. Je suis
moi. Mais moi, j’ai rarement le ciel au bout des doigts. Pourtant, je peux vous
dire que j’essaie. Et si je n’avais pas été moi, ça aurait pu être encore pire.
J’ai cette chance de pouvoir m’exprimer facilement et d’avoir un imaginaire en
assez bon état de marche. C’est ça, être « je suis moi » quand je
parle de moi. Et ça veut dire quoi, autrement, je suis moi ? Tiens, ça, c’est
une bonne question. Peut-être que je vais y réfléchir, aujourd’hui et tenter de
faire une dissertation sur ce sujet. Sans aucune prétention. Parce que c’est
vrai qu’écrire sur soi « je suis moi », avec introduction, développement
et conclusion, c’est un peu vaniteux. Mais tout est devenu si vain notre monde
actuel. J’ai le ciel au bout des doigts,
je suis moi…
https://www.youtube.com/watch?v=16jlIK9Mzxo
https://cestecritbysibal33.blogspot.com/
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