samedi 18 octobre 2025

je vous vois souvent

C’est assez impressionnant le nombre de fois où j’ai pu vous voir depuis qu’on s’est rencontrés. Et c’est encore plus impressionnant le nombre de fois où moi, je sais que c’était vous mais vous, soit vous ne m’avez pas vu, soit vous ne m’avez pas reconnu, soit vous n’avez pas eu ni envie, ni besoin de me voir. Parce que vous étiez dans votre monde. Parce que vos écouteurs sur les oreilles. Parce que dans votre bulle. Parce que comme une barrière entre nous. Parce que ce n’était sans doute jamais le bon moment. Mais sachez que je ne désespère pas de vous revoir vraiment un jour et de prendre le temps de parler ensemble, de nouveau. Et de me sentir bien tant vous savez écouter les autres (m’écouter moi, déjà) et parler aux autres (me parler à moi, déjà) et rien que pour ça, ça vaut toutes les attentes du monde.

Bien sûr, si ces attentes s’avèrent être des éternités, je n’aurai jamais assez du reste de ma vie pour arriver à vous retrouver. Je vous rappelle que pour vous, plus que pour moi, le temps m’est compté. Votre oreille et votre regard m’ont fait tant de bien, le jour où nous nous sommes rencontrés et où nous avons passé plus de deux heures ensemble… C’est comme un gâteau qu’on a particulièrement aimé mais qu’on se retient d’acheter trop souvent. D’une part pour ne pas prendre le risque d’être déçu, la deuxième fois. Et les suivantes. Et d’autre part, parce qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. Et que plus on attend, meilleur c’est. On le sait bien que le meilleur c’est toujours avant. Et moi, je suis capable d’une patience à toute épreuve si je sais que quelque part, il y aura un moment pour vous retrouver. Enfin…

Pendant ce temps d’attentes, je vous aperçois. De temps en temps à une terrasse de café. Une fois dans les rayons d’Auchan. Ou alors en train de marcher dans la rue. Ou encore, avec des amis, un jour où vous faisiez partie des invités pour un mariage. Couleur prune ou couleur bordeaux. Je n’ai pas su définir la couleur qui vous habillait. Là encore, je suis passé inaperçu. Et je ne pouvais décemment pas vous interpeler alors que vous faisiez partie d’un groupe. Et encore moins me mettre à genoux pour vous dire « vous voulez bien qu’on puisse se revoir ? » Non, me mettre à genoux, je crains que ça ne soit trop… Nous sommes d’accord. Néanmoins, j’ai très envie de vous revoir. Et vous ? Si seulement vous pouviez me donner un indice. Pardon, je crois que c’est vous, là, qui passez dans mes pensées. Oui, là aussi.

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