« Vous êtes mon Douillard préféré », que je lui ai dit. Bien sûr, il m’a regardé avec son air habituellement malicieux et il a souri. J’ai bien senti que ça lui faisait plaisir mais pour une fois, il n’a pas répliqué. Pas tout de suite. Mais au bout d’une bonne quinzaine de secondes, il m’a quand même dit « je vous crois mais vous en connaissez beaucoup, des Douillard ? » « Euh non, je crois que vous êtes le premier mais ça ne fait rien. Ce n’est pas parce que je n’en connais pas d’autres que vous n’êtes pas mon préféré. Et si j’en connaissais d’autres, je peux vous jurer que vous seriez quand même mon préféré. Parce que les autres Douillard, ils ne peuvent pas vous arriver à la cheville. Ni au joint. Ni au siphon. » Oui, parce que parler de chevilles avec monsieur Douillard, ça n’a pas le même sens qu’avec certains de mes amis bricoleurs.
Avec Pierre, qui n’a pas encore de lien avec mon héros, cette crapule (comprenne qui pourra – allusion à un texte d’il y a 45 ans, jamais achevé), nous nous sommes rencontrés trois ou quatre fois dont une seule fois chez moi. Les autres fois, chez le patron. Et ça a toujours été… Comment dire ? Une partie de plaisir ? Oui, je peux affirmer ça. Parce que Douillard est vraiment quelqu’un de bien. Quelqu’un de sérieux dans son travail mais de très rigolo dans la vie. Quelqu’un de très sympathique. De très bienveillant. De très facile pour communiquer. Et vraiment, avec lui, quand il intervient chez l’un de nous deux, tout se passe à merveille. Il n’est pas voleur. Il bosse bien. Et il est très réglo. Alors, je lui ai dit « vous êtes mon Douillard préféré. » Et au fond de lui, je sais qu’il a aimé ça. Et moi, je sais qu’en dehors de tout ça, nous pourrions être amis.
J’aurais pu lui dire « vous êtes mon plombier préféré » mais ça aurait eu moins d’impact. Parce que là, pour le coup, il aurait pu penser que je lui faisais comme du charme. Pour avoir une ristourne. Non, c’est avant tout mon Douillard préféré. Mais s’il le souhaite, je peux lui proposer de cumuler deux titres : mon Douillard préféré et mon plombier préféré. Deux fois sur le podium, si ça ne relève pas de l’exploit, ça, hein ‽ En tout cas, moi, j’en suis à deux doigts de lui dire « j’ai très envie d’avoir une fuite ou des mauvaises odeurs, rien que pour le plaisir de vous (re)voir. » Et qu’on ne cherche aucun sous-entendu dans cette dernière phrase, il n’y a rien à lire entre les lignes. Non, je vous dis, ce mec, j’aimerais juste être pote avec lui. Et le voir dans d’autres conditions que professionnel/client. À l’impossible nul n’est tenu. On verra bien, non ?
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