C’était bien, ces quelques heures à l’hôtel des Volets verts. Et en plus, les volets étaient vraiment verts. Un endroit qui a bien porté son nom même si on aurait pu le rebaptiser. En effet, on aurait pu l’appeler le jardin des délices, un bel éden. Nous nous y sommes retrouvés en cachette. Peu nous a importé qu’il fasse frais dehors puisque, dans la chambre, sur et sous les draps, nous nous sommes réchauffés à nos corps. Une ambiance torride mais avec tant de sensualité… Ça n’a pas été que bestial, non, il y avait tant de tendresse et d’amour entre nous. Là, ça fait moins d’un quart d’heure que j’en suis sorti, que nous nous sommes quittés et je suis encore sous notre charme. Je suis groggy de tant de bien-être. Je suis anéanti de jouissance et pourtant, et pourtant, si j’avais pu, je serais resté et j’en aurais redemandé.
Je me souviens de tout. De nos regards échangés, sans ciller. De nos silences suspendus à de nombreux gémissements. De mes sourires perdus dans les siens et réciproquement. De nos mains qui se frôlent, qui hésitent, qui s’arrêtent, qui reviennent avant d’avoir des regrets, qui deviennent plus insistantes, plus fermes tout en gardant une douceur infinie. Chacun de nos gestes et chacun de nos mouvements étaient comme une promesse de ne pas être les derniers. Il y avait de la délicatesse dans toutes nos pensées, toutes nos caresses et tous les mots échangés. De la délicatesse et une fougue incroyablement mêlées. Nous avons connu des frissons et encore des frissons. Tous subtils. Nos baisers étaient attentifs et précis. Tendres mais parfois nerveux comme s’il y avait une urgence à ce qu’ils ne cessent jamais.
Nos respirations tantôt saccadées, tantôt à l’unissons ont été les témoins de notre fusion. Nous avons eu chaud, nous avons transpiré. Les draps sont restés humides. Le lit était notre île déserte. Autour de nous, nos vêtements épars, un peu partout étaient comme des sentinelles pour nous protéger. Nous avons eu du mal à nous décoller l’un de l’autre. Comme une envie de fin du monde car nous ne pouvions pas connaître mieux, jamais. Alors, pourquoi ne pas mourir quand on a connu le meilleur ? Non, nous avons encore tant d’autres moments comme ces quelques heures passées ensemble. Ou pas. Mais je préfère croire que si. Ça ne peut pas ne pas revenir. Nous sommes faits pour nous retrouver. Nos corps sont faits l’un pour l’autre. Nos mains. Nos bouches. Dans cet hôtel. Ce bel hôtel des Volets verts.
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